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À qui appartient la Lune ?

Et quelqu'un peut-il l'acheter ?

Lune
© NASA

La Lune fascine l’humanité depuis la nuit des temps. Mais depuis que Neil Armstrong a foulé son sol en 1969, la question de sa propriété se pose avec plus d’acuité. Peut-on s’approprier un morceau de la Lune ? Peut-on y construire des bases privées ? Quelles sont les règles qui encadrent l’exploration et l’exploitation de la Lune ?

Un traité pour réguler l’espace

Pour répondre à ces questions, il faut se référer au traité sur l’espace extra-atmosphérique, signé en 1967 par les principales puissances spatiales de l’époque : le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Union soviétique. Ce traité interdit toute forme d’appropriation nationale de l’espace, y compris la Lune et les autres corps célestes. Ainsi, le fait que les États-Unis aient planté leur drapeau sur la Lune ne leur confère aucun droit de propriété.

Un autre traité, celui sur la Lune de 1979, a tenté de créer un cadre international pour l’utilisation pacifique et rationnelle de la Lune et de ses ressources. Mais ce traité a été un échec, car il n’a pas été ratifié par les grandes puissances spatiales actuelles comme les États-Unis, la Russie et la Chine.

Des revendications sans fondement

Malgré ces traités, certaines personnes ont essayé de se proclamer propriétaires de parties de la Lune. C’est le cas de Robert R. Coles, ancien directeur du planétarium Hayden du Musée américain d’histoire naturelle de New York, qui a voulu vendre des hectares de Lune pour 1 dollar chacun en 1955.

Mais ces revendications sont sans fondement juridique. En effet, le traité sur l’espace extra-atmosphérique stipule que toutes les parties doivent pouvoir accéder librement aux installations construites sur un autre corps céleste. Autrement dit, il n’y a pas de propriété privée dans l’espace.

Lune

Des accords contestés

Face à la relance de l’exploration lunaire, notamment par la Chine et la Russie, les États-Unis ont élaboré les accords Artemis, qui visent à établir des principes communs pour les missions à venir. Plusieurs pays, comme l’Australie, le Canada, l’Italie et le Japon, ont signé ces accords.

Les accords Artemis couvrent des sujets tels que l’enregistrement des objets spatiaux, le soutien aux astronautes en détresse ou la protection du patrimoine historique des missions Apollo. Ils prévoient également la possibilité d’exploiter les ressources lunaires dans le respect du droit international.

Toutefois, ces accords sont contestés par d’autres acteurs importants, comme la Russie, qui les jugent trop favorables aux intérêts commerciaux des États-Unis.

Un bien commun de l’humanité

En conclusion, on peut dire que la Lune n’appartient à personne et qu’elle est un bien commun de l’humanité. Mais cela n’empêche pas les rivalités et les ambitions des différents pays qui veulent y poser leur empreinte. La coopération internationale est donc essentielle pour garantir une utilisation pacifique et durable de la Lune.

Par Eric Rafidiarimanana, le

Source: Live Science

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