Thor Ragnarok va nous faire oublier nos mornes journées automnales ! Ce mercredi 25 Octobre, Marvel nous envoie sa dernière grosse production avant la déferlante de 2018 : Avengers Infinity War, Black Panther, Deadpool 2... Entièrement revisité par le réal’ néo-zéandais Taika Waititi, l’univers de Thor n’a jamais autant flirté avec les années 80… Pour notre plus grand bonheur !

 

Un medley esthétique

La franchise Thor n’a jamais été la plus appréciée des fans de Marvel, ni la plus lucrative. Son héros trop lisse et trop chevaleresque peine à convaincre un public toujours plus fasciné par les anti-héros (Deadpool) et les héros torturés (Batman). Le manque de profondeur et l’écriture archaïque de ce personnage très solennel l’ont fait tomber en désuétude, au point de n’apparaître qu’une poignée de minutes dans Avengers Ultron.

Il fallait relooker l’univers tout entier, et c’est Taika Waititi qui s’y est attelé. Le résultat est juste dingue : un coup, nous sommes dans un comics des années 60 à l’époque où le tandem Stan LeeJack Kirby faisait les beaux jours de la Maison des Idées, l’instant d’après, on est plongé dans une ambiance années 80 très largement inspirée – voire même carrément pompée – des Gardiens de la Galaxie.

Et lors de certaines phases de batailles, nous avons carrément droit à des plans hommages à Zack Snyder – à l’époque 300 – comme lors de la chevauchée des Valkyries fonçant droit sur Héla (Cate Blanchett). Taika Waititi n’invente rien mais ce curieux assemblage d’esthétiques fait son effet : on se prend une énorme claque visuelle.

Une bromance sous testostérone

Vendu comme un buddy-movie sous acides assaisonné à la sauce 80’s, Thor Ragnarok avait suscité pas mal d’interrogations sur cette nouvelle amitié sortie de nulle part. On a tous salivé devant la promesse de ce combat légendaire : les deux héros les plus puissants de l’univers Marvel – enfin du Marvel Cinematic Universe en attendant que Sentry ait son propre film – grimés en gladiateurs et se mettant sur la tronche pour les beaux yeux de la foule ! Où est-ce qu’on signe ?! Mais les deux bourrins ne sont pas que muscles saillants et violence démesurée… Ils ont aussi leur sensibilité. C’est une des surprises de ce film : Hulk a enfin droit à un traitement plus complet que dans les précédents Avengers !

On prend le temps de montrer et comprendre les différentes facettes du personnage : le monstre de jade totalement véner prêt à tout casser, et le scientifique maladroit à la confiance toute relative. Le duo fonctionne à la perfection, les vannes fusent à tout-va et l’alchimie entre Chris Hemsworth et Marc Ruffalo est palpable; voire sentimentale par moment…

Un casting deluxe 

Malgré l’oscar posthume décerné à Heath Ledger pour son Joker dans The Dark Knight, les films de super-héros continuent d’être systématiquement évincés des prestigieuses cérémonies américainesOscars et Golden Globes confondus. Jugés trop enfantins et mal écrits, ils ne sont pas dignes de rafler les statuettes les plus convoitées; tout juste parviennent-ils à décrocher une nomination dans « Meilleurs effets visuels » ou « Meilleur maquillage ».

Évidemment, Thor Ragnarok n’offre pas de prestation aussi mémorable que celle de Ledger, mais le fait est que son casting constitue son plus gros point fort. Esthétique visuelle et effets spéciaux ne sauraient sauver un film d’acteurs complètement largués – regardez Jupiter AscendingChris Hemsworth (Thor) et Marc Ruffalo (Bruce Banner – Hulk), et Tom Hiddleston (Loki) campent toujours aussi bien leurs personnages respectifs et Tessa Thompson en Valkyrie fait une entrée fracassante dans le MCU. Mais ce sont définitivement Cate Blanchett (Hela, déesse de la mort) et Jeff goldblum (Le Grand Maître) qui s’imposent comme LES révélations du troisième long-métrage consacré au dieu du tonnerre. C’est ça Thor Ragnarok : des acteurs convaincants, des effets spéciaux ensorcelants – comme toujours chez Marvel – et une refonte totale de l’esthétique de la mythologie nordique : faut vraiment qu’on en rajoute ?

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