Le tétrachlorométhane est un polluant interdit depuis plusieurs décennies à cause de son impact négatif sur la couche d’ozone. Pourtant, d’après les chercheurs de la NASA, il serait toujours présent dans l’atmosphère. DGS vous en dit plus sur les risques environnementaux de ce composé chimique.

Le tétrachlorométhane (CCl4) est un liquide incolore, très volatil dont les vapeurs sont nocives pour les êtres vivants et dangereuses pour la couche d’ozone. Ce polluant qui était largement utilisé dans les extincteurs et par les pressings pour le nettoyage à sec, a été interdit en 1987 en même temps que les chlorofluorocarbones dans le cadre du protocole de Montréal. Les pays membres de ce protocole n’ont annoncé aucune nouvelle émission de CClentre 2007 et 2012. Pourtant les chercheurs de la NASA ont découvert qu’il ne disparaissait pas aussi vite que prévu de l’atmosphère, ce qui implique des émissions d’origine encore inconnue… Mercredi 20 août, l’agence spatiale a annoncé avoir détecté une quantité anormale de CCl4 dans l’atmosphère. « On ne devrait absolument pas voir ça ! » tels sont les mots prononcés par Qing Liang un météorologue du Goddard Space Flight Center.

Selon la réglementation, les rejets de tétrachlorométhane ont été nuls entre 2007 et 2012. Sa concentration aurait donc dû chuter de 4 % par an selon les météorologues spécialisés dans la chimie de l’atmosphère, en accord avec les modèles numériques qui décrivent l’évolution de ce composé. Les mesures conduites pendant cette période ont très vite révélé que ce n’était pas le cas. Le taux de tétrachlorométhane continue bien de baisser, mais de seulement 1 % par an. Après de nombreuses simulations, les géophysiciens et géochimistes ont dû se rendre à l’évidence. Entre 2007 et 2008, ce serait bien environ 39 000 tonnes de CCl4 qui ont été libérées chaque année. « Il est clair que nous sommes en présence soit de fuites industrielles non identifiées, soit d’émissions importantes de sites contaminés ou de sources inconnues de CCl4« , ajoute Qing Liang.

Cela fait plaisir de voir que les chercheurs font de leur mieux pour protéger la couche d’ozone, preuve de son importance pour notre climat. On espère qu’ils trouveront vite la cause de ce taux anormal de tétrachlorométhane dans l’atmosphère. Ces polluants de source inconnue vous inquiètent-ils quant à l’avenir de notre planète ?

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