Les États-Unis viennent de prendre la décision d’interdire le recours aux chimpanzés dans le cadre de la recherche scientifique, notamment dans le domaine médical. Les entreprises pharmaceutiques publiques n’auront plus le droit de pratiquer des expériences sur les singes. Une avancée importante pour les organisations de lutte pour les droits des animaux.

C’est une démarche qui risque de changer bien des pratiques. Il y a quelques jours, la National Institutes of Health (NIH), agence gouvernementale américaine, a annoncé l’extension de son plan visant à interdire l’utilisation de chimpanzés pour la recherche pharmaceutique pour les laboratoires d’État. Lancé il y a deux ans, ce programme a permis de placer 310 chimpanzés dans des sanctuaires protégés, 50 de plus vont bientôt les rejoindre.

Cela fait suite à la décision, plus tôt dans l’année, du gouvernement américain de placer les chimpanzés de laboratoire sur la liste des espèces en danger, forçant ainsi les centres de recherche à interrompre progressivement leurs expériences.

Toutefois, les 50 chimpanzés ne seront pas placés dans des réserves immédiatement, les expériences pourront continuer quelque temps, mais il faut qu’elles répondent à un grand nombre de critères très stricts. Il faut garantir au maximum la santé de l’animal et prouver que ces recherches sont fondamentales pour le bien-être et la vie des humains.

Concernant les laboratoires privés, le gouvernement américain espère également arrêter l’utilisation de grands singes pour les expériences, la NIH va essayer de s’occuper de 82 autres singes utilisés dans ces laboratoires. D’ici cinq ans, les USA souhaitent enlever complètement le facteur simiesque de la recherche pharmaceutique.

Quelques voix se sont fait entendre à propos de cette décision, si les associations saluent les efforts fournis, certaines sont sceptiques quant aux qualités des centres d’accueil qui seraient même moins propices que les laboratoires pour la préservation des chimpanzés. Dans le domaine médical, des chercheurs sont également critiques, car pour eux ce singe était le meilleur testeur à cause de sa proximité quasi parfaite avec l’homme sur le point génétique. D’autres animaux moins proches vont devoir être plus utilisés et cela pourrait freiner le développement de certains vaccins.

Un argument que balaie d’un revers de la main les organisations de défense des animaux en mettant en avant que de nombreux pays, surtout européens, ont interdit depuis longtemps les tests sur les chimpanzés (depuis 1986 au Royaume-Uni), sans que cela ne soit dommageable pour la recherche. Quelles sont vos idées pour arrêter définitivement les expériences sur des animaux ?

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