Contrôler ses émotions est peut-être le plus grand défi que nous ayons à relever lorsque nous sommes au travail, en famille ou avec nos amis. Un poids dont il est presque impossible de se libérer, mais qu’il est possible d’atténuer pour réussir à être heureux le plus souvent possible.

1. Il faut arrêter de penser que nous devons être heureux

Le bonheur est une notion très importante dans notre société. À un tel point que lorsque nous ressentons des émotions négatives, nous pensons parfois qu’il y a quelque chose qui cloche chez nous, que ce n’est pas normal de ne pas être heureux. Il y a une certaine pression qui nous pousse à vouloir rentrer dans la norme des gens heureux. Le problème, c’est qu’en réalité, le bonheur n’est pas un état permanent : c’est une émotion qui transite, qui va et vient, comme toutes les autres (tristesse, colère, honte, etc.).

2. Il faut se rendre compte que nos moyens pour contrôler nos émotions ne fonctionnent qu’à court terme

Il y a plusieurs solutions pour réprimer ou masquer des sentiments négatifs, et leur efficacité dépend de l’expérience de chacun : manger à outrance, boire de l’alcool, regarder la télévision, toujours avoir de quoi s’occuper, fumer, prendre de la drogue, prendre des médicaments ou encore réprimer ses sentiments, essayer de ne pas y penser. Ces différentes techniques (et il en existe d’autres) fonctionnent, oui. Mais pour un temps. Au bout d’un moment, la nouveauté de la technique s’estompe et le vague-à-l’âme revient. Ça ne suffit pas.

3. Nous pensons que ces solutions ne fonctionnent que chez les autres

Nous avons une fâcheuse tendance à se comparer aux autres. Ainsi, si des méthodes pour venir à bout de nos sentiments désagréables semblent fonctionner sur les autres, il faut que nous les essayions nous-mêmes pour voir si elles marchent également. Et ainsi prendre le risque, une fois de plus, de se penser hors de la norme si ça ne fonctionne pas.

4. Notre esprit est fait pour résoudre des problèmes

Pensons-y : nos ancêtres n’avaient qu’une raison d’être, rester en vie. Ainsi leurs cerveaux se sont développés pour trouver des moyens de survivre : découvrir le feu, esquiver une attaque d’animaux sauvages très dangereux, etc. Ça tombe sous le sens que même aujourd’hui nous sommes pour ainsi dire « programmés » pour trouver des solutions à ce mal-être qui nous touche parfois.

5. Il faut réaliser que toute tentative pour contrôler nos émotions est vouée à l’échec

Prenons quelques exemples : si quelqu’un vous demandait tout d’un coup de faire en sorte d’engourdir une partie de votre bras rien qu’avec la force de votre pensée, y arriveriez-vous ?
Si, dans une situation où vous êtes pris en otage par un forcené et que celui-ci vous promet de vous libérer si vous réussissez à passer l’épreuve du détecteur de mensonges, arriveriez-vous à faire disparaître toute trace de nervosité et à rester calme comme si la situation était banale ?
Ou encore, si quelqu’un vous promettait de faire de vous un multimilliardaire à la seule condition de tomber sincèrement et immédiatement amoureux de la personne qu’il vous désignera, seriez-vous capable de tomber amoureux à la demande ? Encore plus si la personne désignée ne s’est pas lavée depuis au moins trois semaines, pour des raisons X ou Y.

Si cela vous paraît impossible, c’est normal : c’est bien la preuve qu’il est difficile d’arriver à maîtriser à la perfection ses sentiments.

6. Il faut lâcher prise et accepter cette situation

Des études ont démontré que plus nous pensons à ces sentiments, plus nous tentons de les réprimer, plus ils nous obsèdent et prennent de l’ampleur. Alors que si nous faisions en sorte de penser à autre chose, notre esprit en serait moins parasité.

Il suffit d’accepter le fait que ces sentiments font partie de nous-mêmes, qu’ils sont la plupart du temps passagers, tout comme le sentiment de bonheur que nous recherchons tous. Nous devons ensuite réaliser qu’ils ne représentent pas un côté anormal de nous-mêmes et qu’il ne peuvent pas nous faire de mal autrement qu’en nous entravant inutilement lorsque nous nous concentrons trop dessus. Il suffit de faire avec et de continuer d’avancer dans la direction que nous voulons !

Vous êtes plutôt du genre à faire face à vos sentiments coûte que coûte ou préférez-vous les mettre dans un coin pour vous concentrer sur les choses essentielles qui vous préoccupent ?

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