De récentes expériences ont montré que les visages des sujets adultes portant le même prénom avaient tendance à présenter davantage de similitudes, renforçant l’idée que notre apparence physique ne soit pas uniquement façonnée par nos gènes ou notre mode de vie.
Des résultats intrigants
Le premier volet de l’étude, publiée dans la revue PNAS, a impliqué des sujets jeunes et adultes, invités à associer des photographies de visages (prises durant l’enfance et après 18 ans) à l’un des prénoms d’une petite liste. De façon surprenante, les deux groupes ont été en mesure de les deviner à une fréquence nettement supérieure au hasard uniquement lorsqu’il s’agissait des clichés d’adultes.
Les chercheurs se sont ensuite appuyés sur un algorithme d’apprentissage automatique afin d’évaluer les similitudes et les différences en matière de structure faciale chez les personnes portant le même prénom. Corroborant les précédentes découvertes, les résultats ont révélé une correspondance étroite chez les sujets adultes.
Dans un troisième temps, l’équipe a utilisé l’intelligence artificielle afin de vieillir les clichés initiaux de visages d’enfants. Cette fois, les participants n’ont pas été capables de les associer correctement aux prénoms.
Lorsque l’algorithme d’apprentissage automatique a analysé ces visages d’adultes « trafiqués », il n’a pas non plus été en mesure de déceler des correspondances notables.
Une forme de « structuration sociale »
Globalement, de tels résultats suggèrent que le prénom qui nous est attribué à la naissance et les attentes sociales ou stéréotypes qui lui sont associés ont une influence sur notre apparence physique, ne devenant clairement visible qu’à partir de l’âge adulte.
Selon les auteurs de la nouvelles étude, de futurs travaux pourraient explorer l’impact à long terme du sexe et des origines sur l’identité d’un individu.