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Cette momie égyptienne a vu son visage reconstitué après 100 ans de mystère

Elle était conservée dans un lycée en Australie depuis 1915

Visage Momie
Image d’illustration — Andrea Izzotti / Shutterstock.com

Grâce aux nouvelles technologies, il est désormais possible de redonner un visage à des personnes qui ont disparu depuis très longtemps. Grâce à des techniques de numérisation et d’impression 3D, un sculpteur légiste a notamment reconstruit le visage d’une momie vieille de 2 000 ans.

Une momie mystérieuse vieille de plus de 2 000 ans

En 1915, une tête momifiée a été offerte au lycée de Grafton, dans le nord de la Nouvelle-Galles du Sud, à environ 480 kilomètres au nord de Sydney, en Australie. La donation comprenait également une note dactylographiée de 1960 affirmant son authenticité en tant que partie d’une véritable momie égyptienne. Cependant, c’est à peu près tout ce que l’on sait de cette mystérieuse tête momifiée et ses origines ne sont donc pas claires. Pendant plus d’un siècle, cette relique mystérieuse est donc restée dans une boîte dans la bibliothèque du lycée sans qu’on y prête vraiment attention.

Il avait été proposé aux autorités égyptiennes et au musée de Sydney de prendre soin de la momie, mais personne n’en a voulu. Récemment, Jennifer Mann, une sculptrice médico-légale, a finalement décidé de lever le voile sur cette momie. Cette décision a été prise suite au podcast Stuff the British Stole affilié à l’Australian Broadcasting Corporation (ABC) qui a abordé le sujet de cette tête mystérieuse en 2023. Notons que ce reportage a notamment permis de confirmer que la momie était vieille d’environ 2 000 ans et qu’elle est effectivement originaire d’Égypte.

Les traces d’or trouvées sur la tête momifiée, ainsi que l’absence de bandage, suggèrent en effet que la personne à laquelle elle appartenait a vécu pendant la période gréco-romaine de l’Égypte (de 332 av. J.-C. à 395 apr. J.-C.). À cette époque, la feuille d’or était couramment utilisée dans le processus de momification. Le podcast avait également réalisé un scanner avec l’aide des scientifiques du Victoria Institute of Forensic Medicine en Australie et de l’université de Chieti en Italie. Ce scanner a révélé que cette tête momifiée appartenait à une femme qui est décédée entre l’âge de 50 et 60 ans.

La reconstitution d’un mystère vieux de plus de 100 ans

Pour avoir encore plus de détails sur cette mystérieuse femme, une reconstitution en 3D de la momie a été commandée, et c’est là que Jennifer Mann est entrée en jeu. Dans un premier temps, Mann et ses collaborateurs ont réalisé un scan du crâne avec une tomodensitométrie, puis ont créé un modèle numérique de ce dernier. Le modèle a ensuite été imprimé en 3D dans une résine polymère afin que Mann puisse faire appel à ses talents de sculptrice afin de créer une reconstruction réaliste des traits du visage de la momie.

Le rendu final est une représentation réaliste en bronze d’une femme égyptienne d’âge moyen avec des cheveux coiffés dans un style grec populaire à l’époque. Mann a notamment expliqué le choix du bronze par le manque de preuve biologique sur les caractéristiques esthétiques de la momie. « C’est un choix délibéré, car il n’existe aucune preuve scientifique concernant des éléments tels que le teint et la couleur des yeux », a-t-elle déclaré.

Par ailleurs, des chercheurs examinant la momie d’une adolescente morte en couche ont fait une découverte déchirante.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Smithsonian Magazine

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