La perception est tout ce que nos yeux captent inconsciemment tandis que l’attention visuelle est la volonté de regarder quelque chose de précis. Néanmoins, derrière un simple regard, notre cerveau met en marche un système complexe mais efficace qui sollicite le travail de milliards de neurones. Le cerveau humain n’a pas encore délivré tous ses secrets, c’est pourquoi de nombreux chercheurs ne cessent de faire des expériences afin de mieux comprendre son mécanisme. Dernièrement, ils ont démontré que nous repérions rapidement et très facilement les visages humains par rapport à d’autres objets.
Que se passe-t-il quand nous fixons un objet ?
Apparemment, nos yeux effectuent constamment des petits mouvements rapides appelés saccades afin de pouvoir capter de nouvelles informations quand nous fixons notre regard sur divers éléments du monde. Pour être plus précis, notre cerveau reçoit les informations et réagit en fonction de l’objet que nous fixons du regard.
Même si, généralement, nous ne pouvons pas percevoir nos propres mouvements oculaires, le changement brusque de l’entrée visuelle à chaque saccade entraîne des répercussions substantielles au niveau neuronal. D’ailleurs, dans une récente expérience, les scientifiques ont démontré que selon l’objet fixé, l’activité cérébrale déclenchée peut être tout à fait unique.
De quel genre d’expérience s’agit-il ? Quels sont les résultats ?
Le premier auteur et neuroscientifique cognitif Tobias Staudigl de l’université Louis-et-Maximilien de Munich en Allemagne et ses collègues ont fait une expérience sur des patients épileptiques, qui a été publiée dans Science Advances. Ils ont implanté des électrodes dans le cerveau de ces derniers pour surveiller leur état. Par la suite, ils ont demandé aux sujets de regarder librement une série de stimuli visuels sur un écran tels que des images de visages de singes, de visages humains et des images sans visage.
En parallèle, un système de suivi oculaire par caméra surveillait les images affichées et simultanément, les électrodes surveillaient l’activité neuronale dans l’amygdale et l’hippocampe. Alors, ils ont noté que lorsque les patients regardaient des visages humains, les neurones s’activaient et se synchronisaient entre ces deux parties distinctes du cerveau. Néanmoins, quand il s’agit de visages humains qu’ils avaient déjà vus en début d’expérience, le modèle de tir des neurones dans l’amygdale est apparu lentement, rapporte Science Alert.
Ainsi, ils ont conclu que cette réaction est la façon dont le cerveau gère l’encodage de la mémoire pour les informations sociales importantes. Toutefois, les visages familiers ne déclenchent pas le même niveau d’excitation neuronale que les nouveaux stimuli sociaux.
Par Arielle Lovasoa, le
Source: Science Alert
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