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Pourquoi notre visage est-il nettement plus petit que celui des Néandertaliens ?

Il est notoirement plus délicat que celui de nos cousins disparus

Néandertal
— © Michael Brace / Flickr

Notre visage est notoirement plus délicat que celui des autres représentants du genre Homo. De nouvelles recherches révèlent un schéma de développement osseux distinct, contribuant à expliquer une telle différence.

Schémas distincts

Pour parvenir à cette conclusion, Alexandra Schuh, de l’Institut Max-Planck d’anthropologie évolutive, et ses collègues ont examiné 174 crânes d’Homo sapiens, de Néandertaliens et de chimpanzés de tous âges.

Dans un premier temps, des modèles 3D haute résolution des spécimens ont été créés, et 200 marqueurs appliqués sur l’os maxillaire (mâchoire supérieure) afin de documenter l’évolution de cette structure au cours de l’ontogénèse (développement de l’individu jusqu’à l’état adulte).

Une analyse microscopique a permis de préciser les schémas de formation et de résorption osseuse, permettant à nos os de s’adapter aux contraintes mécaniques changeantes à mesure que nous grandissons.

Globalement, une croissance osseuse rapide a été mise en évidence chez les Néandertaliens dès l’enfance. Conduisant au développement de visages nettement plus grands et saillants (arcades sourcilières épaisses, nez proéminent…), elle se poursuivait jusqu’à l’âge adulte chez nos cousins disparus. Qualifié d’unique, celle de notre maxillaire présentait des niveaux de résorption osseuse nettement plus élevés et s’arrêtait au cours de l’adolescence.

Scan des crânes de Néandertalien (à gauche) et d’humain moderne — © Philipp Gunz, CC BY

Des causes évolutives à préciser

Au fil des années, de nombreuses hypothèses ont été avancées quant aux causes évolutives de telles différences. Notamment une adaptation au froid, des besoins énergétiques plus importants, la consommation d’aliments durs ou l’utilisation des dents comme outils chez Néandertal, et l’augmentation du volume cérébral et l’invention de la cuisson chez Homo sapiens.

Comme le rappellent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans le Journal of Human Evolution, davantage de recherches seront nécessaires pour faire pleinement la lumière sur cette question.

« Notre étude aborde certains aspects du ‘comment‘, ce qui constitue un pas important dans cette direction », conclut Schuh.

Il y a quelques semaines, de nouvelles découvertes avaient éclairé la relation précoce entre notre espèce et les Néandertaliens.

Par Yann Contegat, le

Source: Live Science

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