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Actuellement, la variole du singe continue de se propager dans le monde, et cela inquiète de plus en plus de personnes. Et au fur et à mesure que les inquiétudes sur le sujet croissent, les fausses informations et les croyances erronées sur la maladie augmentent également de manière tout aussi inquiétante.

Deux maladies très différentes à ne pas confondre

Il y a maintenant plus de 400 cas avérés de variole du singe en dehors de l’Afrique, dont 33 cas en France. Un premier cas mortel de la maladie en 2022 a même été signalé au Nigéria. Nul doute que la pandémie de Covid-19 a laissé un traumatisme sur de nombreux individus, et les craintes initialement alimentées par cette maladie font craindre le pire face à la variole du singe. Il est pourtant important de savoir que la variole du singe est une maladie très différente du Covid-19, et ce, sur de nombreux points.

Contrairement au coronavirus, la variole du singe n’est pas une nouvelle maladie, dans la mesure où elle a été décrite pour la première fois en 1970 après une toute première infection chez un humain en République démocratique du Congo. Depuis cette première infection chez un humain, plusieurs épidémies de variole du singe se sont produites un peu partout dans le monde, mais essentiellement en Afrique. Concernant les symptômes, la variole du singe est également différente du Covid-19 puisqu’elle est caractérisée par l’apparition d’éruptions cutanées sur tout le corps, accompagnées de fièvre et du gonflement des ganglions lymphatiques.

La confusion avec le Covid-19 peut s’expliquer par le fait que les premières manifestations de la variole du singe sont des symptômes semblables à ceux de la grippe. Mais cela ne signifie nullement qu’il s’agit là de deux maladies similaires. De plus, le taux de guérison pour la variole du singe est généralement élevé et, dans la majorité des cas, un traitement n’est même pas nécessaire pour guérir de cette maladie. À noter également que le vaccin contre la variole est efficace pour prévenir cette maladie. Par ailleurs, il est également important de préciser que la variole du singe n’est pas causée, ni favorisée, par la vaccination contre le Covid-19, comme de nombreuses rumeurs l’affirment, a rapporté FranceInfo.

Ce n’est ni une MST ni une « maladie des homosexuels »

En ce qui concerne le mode de transmission de la maladie, le virus Monkeypox se transmet par contact direct avec les lésions et les fluides biologiques d’un patient malade, par contact indirect avec des objets infectés, ou par transmission aéroportée à courte distance. S’il y a donc une certaine similitude entre la transmission de la variole du singe et du Covid-19, il est important de comprendre que la variole du singe n’est pas une maladie sexuellement transmissible (MST). Même si le virus peut effectivement se transmettre par contact de la peau ou de la salive durant les rapports sexuels, cela n’en fait pas pour autant une MST.    

Cet éclaircissement est nécessaire, car un nombre croissant d’individus pensent que la variole du singe est une MST qui touche tout particulièrement les homosexuels. De telles rumeurs proviennent notamment du fait que des patients atteints de la variole du singe ont récemment signalé des lésions génitales. Par ailleurs, il a aussi été constaté qu’un nombre relativement important de cas ont été découverts chez des hommes homosexuels ou bisexuels. Pour autant, cela ne signifie nullement que la variole du singe est une MST ou une maladie des homosexuels.

Si on ne sait pas encore avec exactitude pourquoi autant d’hommes homosexuels ont été touchés par la maladie, les experts pensent que cela pourrait s’expliquer par le fait que la maladie s’est propagée durant des évènements et dans des endroits essentiellement fréquentés par les communautés homosexuelles. Cela associé au fait que le nombre de cas reste relativement peu élevé, cette explication est actuellement la plus plausible.

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