
Des nouvelles inespérées pour une espèce au bord de l’extinction. Des chercheurs ont récemment rapporté l’observation de plusieurs vaquitas adultes et, surtout, de nouveau-nés.
Un petit cétacé en (grand) danger
Évoluant exclusivement dans le golfe de Californie, le vaquita (Phocoena sinus) mesure entre 1,2 et 1,5 mètre de long, ce qui en fait le plus petit cétacé au monde. Alors que ses populations étaient estimées à 560 individus en 1997, l’utilisation généralisée de filets maillants a vu le nombre de prises accidentelles de ces créatures exploser. En 2018, on n’en dénombrait à peine une dizaine.
Parallèlement à l’interdiction de ces équipements et la création de zones protégées, des dauphins ont également été entraînés par la marine mexicaine pour les localiser, avec des résultats assez mitigés.
Aussi appelés marsouins du Pacifique, les vaquitas sont facilement effrayés par le bruit des moteurs. C’est pourquoi les scientifiques s’appuient à la fois sur des détecteurs acoustiques sous-marins et d’imposantes jumelles pour effectuer leurs recensements annuels.
Two healthy vaquita marinas, the world's most endangered marine mammal, were spotted in the Gulf of California during a September observation cruise pic.twitter.com/zp1ymdbsBo
— Reuters (@Reuters) October 29, 2025
Réalisé entre mai et septembre 2025, le dernier en date suggère que les mesures de conservation mises en place ces dernières années portent leurs fruits. Outre l’observation de sept à dix spécimens adultes, deux bébés vaquitas ont été repérés, quand aucun nouveau-né n’avait été observé l’année précédente.
Lueur d’espoir
Si cela ne signifie pas pour autant que cette espèce en danger critique d’extinction est tirée d’affaire, il s’agit assurément d’une lueur d’espoir.
« Le fait qu’une espèce continue à se reproduire est un bon indicateur de son état », rappelle Marina Robles García, sous-secrétaire mexicaine à la biodiversité et à la restauration environnementale. « Les vaquitas sont toujours là, et leur population semble stable. »
« Ce suivi nous permet d’ajuster notre stratégie de conservation et de renforcer les actions dans des zones précises afin d’assurer une plus grande vigilance et une meilleure protection », conclut-elle.
L’an passé, la première extinction d’un poisson marin due à l’activité humaine avait été annoncée.