Détenir des baleines et dauphins dans les aquariums de Vancouver est désormais interdit, après un vote à l’unanimité de la Commission des Parcs de Vancouver. Si les autres mammifères marins n’ont pas été évoqués, il s’agit malgré tout d’un pas dans la bonne direction.

Une prise de conscience collective après la mort de deux bélugas

En novembre 2016, Vancouver pleurait la mort de deux bélugas en captivité : Aurora, âgée de 21 ans, et sa fille deux semaines plus tôt. Cet événement a contribué à une prise de conscience collective, d’autant que l’aquarium comptait acquérir 5 bélugas supplémentaires pour les mettre en scène lors d’un événement à plusieurs millions de dollars. Les débats publics avaient été vifs, remettant en question les conditions de vie des animaux dans les centres aquatiques et l’intérêt scientifique de leur captivité, et l’aquarium de Vancouver avait essuyé de nombreuses critiques.

© FlickR / Steve Snodgrass

Un vote houleux

Les débats ont duré deux jours et ont été clôturés par un vote. Animés par des environnementalistes, des représentants de l’aquarium et des experts, ils se sont déroulés dans une ambiance tendue et ont fréquemment été interrompus par les interventions du public, dont les opinions divergeaient également. Le vote à l’unanimité contre la détention de baleines et dauphins a surpris tout le monde. Radio-Canada précise qu’un nouveau règlement devrait être proposé en mai.

En quittant le débat, les représentants de l’aquarium ont refusé de répondre aux questions, mais le service communication a indiqué qu’ils jugeaient dommage que les discussions se soient focalisées sur l’intérêt scientifique des détentions et non sur l’aspect de la préservation des espèces, quand on sait que « nous vivons la plus grande extinction des espèces depuis celle des dinosaures ».

Ces arguments spécieux ne doivent pas faire illusion : dans la baie de Taiji, au Japon, comme dans de nombreux autres lieux, les animaux destinés aux aquariums sont capturés après une chasse. De plus, il est démontré que les cétacés, et notamment l’orque, vivent plus longtemps en liberté qu’en captivité.

Un combat qui n’est pas terminé

Si PETA s’est réjouie de ce vote unanime, la directrice de l’association Tracy Reiman a souligné que les 10 cétacés nés en captivité dans l’aquarium de Vancouver étaient tous morts prématurément et a invité l’aquarium à utiliser les fonds destinés à des projets en lien avec les cétacés pour libérer les autres bélugas dans des sanctuaires marins. Par ailleurs, elle insiste sur le fait que le sort des autres cétacés n’a pas été abordé : le combat n’est donc pas terminé.

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