Selon l’université du Witwatersrand à Johannesburg, le vaccin développé par l’université d’Oxford et AstraZeneca offrirait seulement 10 % de protection contre le nouveau variant du Covid-19 découvert en Afrique du Sud. Après la prépublication de cette étude, le pays a décidé de suspendre temporairement le déploiement du vaccin en question.
L’étude a été menée sur 2 000 personnes
Comme de nombreux autres pays du monde, l’Afrique du Sud a également été fortement touchée par le Covid-19. Cette dernière a donc planifié de vacciner 67 % de sa population d’ici la fin de l’année 2021. Cependant, son programme de vaccination se retrouve bousculé par cette nouvelle étude menée par les chercheurs de l’université du Witwatersrand à Johannesburg.
Le professeur en vaccinologie Shabir Madhi, le dirigeant de l’essai clinique du vaccin, a expliqué que ce dernier offrait très peu de protection contre les infections légères à modérées par le variant sud-africain. Les chercheurs ont effectué les essais sur 2 000 personnes ayant moyennement 31 ans. L’étude ne permet donc pas d’évaluer l’efficacité du vaccin dans la prévention des cas graves, car ses participants ne représentent pas le groupe démographique le plus exposé aux symptômes graves du virus.
Le vaccin protègerait contre les cas graves
Le professeur Madhi explique que le vaccin pourrait néanmoins empêcher les maladies graves ou la mort. Il serait assez similaire à un autre vaccin produit par Johnson & Johnson, qui avait 89 % d’efficacité sur les maladies graves. « Il y a encore de l’espoir que le vaccin d’AstraZeneca puisse être aussi efficace que celui de Johnson & Johnson dans une autre tranche d’âge que celle à laquelle je m’adresse pour les maladies graves », a-t-il déclaré.
De son côté, Sarah Gilbert, membre de l’équipe de développement de ce vaccin à l’université d’Oxford, a reconnu dimanche dernier que son efficacité contre le variant apparu en Afrique du Sud était limitée. Cette dernière a souligné que le vaccin ne réduisait pas le nombre de cas, mais protégeait tout de même contre les décès, les hospitalisations ainsi que les formes graves.
« Ce que nous constatons chez les autres développeurs de vaccins, c’est qu’ils ont une efficacité réduite contre certaines variantes de virus et ce que cela donne, c’est que nous ne réduisons peut-être pas le nombre total de cas, mais il y a toujours une protection dans ce cas contre les décès, les hospitalisations et les maladies graves », a notamment indiqué le professeur à la télévision dimanche dernier.
Par Kanto Andriamanjatoson, le
Source: the guardian
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