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Jusqu’à présent, il n’existe pas encore de vaccin pour prévenir le cancer, l’une des maladies les plus répandues et les plus redoutées au monde. Les scientifiques ont cependant découvert qu’il existait un vaccin pouvant prolonger la vie des patients atteints d’un cancer du cerveau agressif.

Une découverte révolutionnaire qui apporte de l’espoir aux malades

Grâce aux progrès de la science et de la médecine, il est désormais possible de guérir d’environ 60 % des cancers. Mais il n’existe généralement pas de moyen pour prévenir cette maladie, et dans la majorité des cas, les formes agressives de cancer tuent très rapidement les patients. Dans un essai clinique révolutionnaire, il a cependant été prouvé qu’un vaccin peut prolonger la vie des patients atteints d’un glioblastome, l’une des formes les plus courantes et les plus agressives de tumeur maligne qui touche le cerveau et la colonne vertébrale.

Notons qu’il s’agit du premier vaccin du genre à montrer des résultats aussi prometteurs. Le vaccin – appelé DCVax-L – a été développé par les chercheurs de Northwest Biotherapeutics, une société pharmaceutique en cours de développement basée dans le Maryland, aux États-Unis. Il s’agit d’une thérapie immunitaire entièrement personnalisée créée à partir de cellules immunitaires d’un patient et d’antigènes obtenus à partir d’un échantillon de tumeur. En tant qu’immunothérapie, le vaccin permet de programmer le système immunitaire à traquer et attaquer la tumeur.

Pour tester l’efficacité du vaccin, les chercheurs ont recruté 331 patients ayant nouvellement reçu un diagnostic de glioblastome et souffrant d’une forme récurrente de la maladie. Les essais ont été réalisés entre 2007 et 2015 et tous les patients ont reçu un traitement standard pour le glioblastome : une intervention chirurgicale suivie d’une radiothérapie et d’une chimiothérapie pour retirer le plus possible de leur tumeur. En addition à la thérapie standard, 232 ont été vaccinés au DCVax-L et les 99 restants ont reçu un placebo.

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Des résultats très prometteurs

Notons que la durée de survie moyenne pour les patients avec un diagnostic de glioblastome n’est que de 12 à 18 mois. Les résultats de l’essai ont montré que les patients nouvellement diagnostiqués qui avaient reçu le vaccin survivaient en moyenne 19,3 mois, contre 16,5 mois pour ceux qui avaient reçu un placebo ; soit un gain de 2,8 mois. Pour les patients atteints de glioblastome récurrent vaccinés, ils ont vécu en moyenne 13,2 mois, contre seulement 7,8 mois pour ceux qui n’ont pas reçu le vaccin ; soit un gain de 5,4 mois.

Si ces chiffres semblent ne pas être très élevés, il s’agit indéniablement de résultats très prometteurs. De plus, 13 % des patients traités avec le vaccin ont survécu au moins 5 ans après leur diagnostic, contre 5,7 % dans le groupe témoin. Par ailleurs, dans certains cas, des patients ont survécu jusqu’à 8 ans après avoir avoir reçu un diagnostic de glioblastome. « Il a été démontré que le vaccin prolonge la vie, et de manière intéressante chez les patients traditionnellement considérés comme ayant un pronostic plus sombre », a ainsi déclaré le professeur Keyoumars Ashkan, coauteur de l’étude, dans un communiqué.

Les détails de l’essai clinique ont été publiés dans la revue JAMA Encology.

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