— Michal Vitek / Shutterstock.com

Dans le cadre d’essais menés sur une base au Nouveau-Mexique, la marine américaine a abattu pour la première fois un drone, représentant un missile de croisière subsonique, à l’aide d’un laser à haute énergie 100 % électrique.

Des avantages de taille

Financés par l’Office of Naval Research (ONR) des États-Unis, ces tests avaient pour but de démontrer la capacité du Lockheed Martin Layered Laser Defense (LLD) à suivre et détruire des cibles de grande taille ainsi qu’un vaste éventail de menaces, incluant des véhicules aériens robotisés, des quadcoptères et des missiles de croisière subsoniques.

« Le système laser au sol s’est dirigé vers le drone en mouvement, tirant un faisceau à haute énergie invisible à l’œil nu. Une lueur orange ardente ainsi que de la fumée ont été observées au niveau de son moteur et un parachute s’est ouvert alors que l’engin se désagrégeait, neutralisé par le faisceau laser », rapporte l’US Navy sur son site.

Les armes laser présentent un certain nombre d’avantages. À l’aide d’un télescope à haute résolution, elles sont en mesure de suivre et identifier les cibles entrantes, déterminer les dommages que le laser leur infligera, et leur puissance peut également être atténuée afin de désactiver les capteurs ou aveugler temporairement les forces hostiles.

Ne dépendant pas de propulseurs, ce qui les rend intrinsèquement plus sûres à bord des navires, elles disposent également d’une réserve de munitions théoriquement illimitée tant que l’énergie est disponible, permettant de réduire largement le coût au tir.

Un système entièrement solide

Contrairement aux technologies laser précédentes, qui étaient alimentées par des produits chimiques, le LLD est entièrement solide, composé de bobines de fibres optiques en verre dopées avec divers éléments. Ces bobines peuvent être regroupées et les lasers qu’elles génèrent combinés en un seul faisceau puissant et projetés à travers des optiques qui le dirigent, le concentrent et compensent la réfraction atmosphérique.

L’US Navy avait déjà déployé des armes laser en 2014 à bord de l’USS Ponce dans le golfe Persique et de l’USS Portland en 2021, ayant désactivé des drones sans les abattre, mais il s’agissait dans les deux cas de démonstrations.

Si l’organisation ne prévoit pas de faire du LLD un système d’armes standard, les derniers tests mettent en évidence les capacités croissantes de telles technologies, s’appuyant sur l’intelligence artificielle pour suivre et cibler les menaces.

S’abonner
Notifier de
guest

0 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments