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Une souris grabataire redevient vive et lucide : l’expérience qui sème le doute sur Alzheimer

Imaginez une souris de 90 ans humains, amorphe, perdue, qui retrouve en quelques semaines toute sa vivacité mentale. Pas une fiction, mais une expérience réelle menée par des chercheurs catalans. Leur arme ? Des nanoparticules intelligentes qui réparent le système de défense du cerveau. Une stratégie si efficace qu’elle réussit là où tous les médicaments ont échoué : inverser les effets d’Alzheimer. Rien que ça.

Souris de laboratoire modifiée avec un gène du langage humain, tenue par un chercheur avec des gants bleus.

Et si la clef contre Alzheimer était de restaurer la barrière hémato-encéphalique ?

Pendant des décennies, la recherche s’est focalisée sur les plaques amyloïdes qui envahissent le cerveau des patients. Pourtant, l’équipe de l’Institut de bio-ingénierie de Catalogne a choisi une autre cible : la barrière hémato-encéphalique, cette fine membrane qui filtre ce qui entre et sort du cerveau.

Avec l’âge ou la maladie, cette barrière devient poreuse, inefficace. Résultat : les déchets toxiques s’accumulent. Mais en la réparant, les chercheurs ont réussi à relancer le nettoyage naturel du cerveau. Un peu comme si on avait débouché une canalisation vitale. Autrement dit, ils ne se sont pas contentés de s’attaquer aux conséquences, ils sont remontés à la source.

Ces nanoparticules réparatrices qui relancent l’autonettoyage du cerveau

Là où la science utilise souvent les nanoparticules comme simples véhicules de médicaments, cette équipe en a fait le traitement lui-même. En effet, ces particules agissent comme des clés moléculaires : elles se fixent sur le récepteur LRP1 (le portier de la barrière) et relancent une cascade réparatrice. On ne soigne plus les symptômes, on répare l’infrastructure.

Et les effets sont fulgurants : une diminution de 50 à 60 % des plaques amyloïdes en une heure. Oui, en une heure seulement. Une sorte de « reset » biologique qui redonne au cerveau la capacité de s’autoguérir. Cela change radicalement notre manière d’envisager les maladies neurodégénératives.

Une expérience réussie sur des souris qui ont retrouvé toute leur cognition

L’expérience la plus marquante ? Une souris traitée à 12 mois (environ 60 ans humains), testée à 18 mois (90 ans). Non seulement ses fonctions cognitives n’ont pas empiré, mais elles se sont améliorées au point d’égaler celles d’une souris jeune. Mémoire, orientation, réflexes : tout est revenu.

Mais ce n’est pas tout. Et surtout, aucun effet secondaire. Aucune toxicité observée. Juste un cerveau qui, libéré de ses entraves, recommence à fonctionner normalement. C’est peut-être là le plus vertigineux : ne plus subir la maladie, mais redonner au corps les moyens de s’en sortir.

Une approche thérapeutique prometteuse bientôt testée chez l’humain ?

La barrière hémato-encéphalique fonctionne de façon semblable chez tous les mammifères. Donc, si cette réparation est sûre pour l’humain, alors c’est tout le paradigme d’Alzheimer qui pourrait basculer.

Concrètement, cela signifierait moins de déclin au quotidien, plus d’autonomie, une vraie rémission des symptômes… Bien sûr, on n’en est pas encore là, mais honnêtement, on n’a jamais été aussi près d’un traitement qui ne se contente pas de ralentir la maladie. Il la renverse.

Par Eric Rafidiarimanana, le

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