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Cinq ans après la signature de l’accord de Paris sur le climat, les dirigeants des 27 pays membres de l’Union européenne se sont accordés sur des objectifs climatiques plus stricts visant à réduire de plus de moitié les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.

Des objectifs revus à la hausse face à l’urgence climatique

Alors que la Commission européenne avait évoqué en septembre dernier une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 % par rapport aux niveaux de 1990 au cours de la prochaine décennie, le récent sommet européen de Bruxelles a débouché sur un accord encore plus ambitieux. Après plus de dix heures d’âpres négociations, les pays membres de l’UE se sont en effet engagés à réduire de 55 % ce type d’émissions d’ici 2030, dans l’optique d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.

Selon la Commission, les émissions de gaz à effet de serre de l’UE ont diminué de 24 % entre 1990 et 2019, tandis que l’économie a connu une croissance d’environ 60 % au cours de la même période.

Devant encore être approuvé par le Parlement européen, le nouveau plan nécessitera une refonte en profondeur des secteurs de l’énergie et des transports, ainsi qu’un effort considérable de rénovation et de modernisation des bâtiments pour les rendre plus efficaces sur le plan énergétique et capables de recharger les véhicules électriques. Tandis que des investissements massifs seront nécessaires pour aider les pays les plus dépendants des combustibles fossiles à gérer une telle transition.

Les pays dépendants du charbon se sont opposés au plan

Soutenue par d’autres pays d’Europe centrale dépendants du charbon, la Pologne a tenu à obtenir des garanties sur le financement d’une transition vers une énergie propre. Ces derniers estimant qu’il était injuste que tous les États membres s’engagent à atteindre le même objectif sans tenir compte de leurs dépendances énergétiques respectives. Afin d’obtenir leur approbation, les États membres ont convenu que le nouvel objectif devrait être atteint collectivement.

Si les objectifs fixés s’avèrent ambitieux, ils restent toutefois inférieurs à ceux proposés par le Royaume-Uni, qui doit quitter le marché unique de l’UE à la fin du mois et a promis que les mesures environnementales n’en pâtiraient pas. La semaine dernière, le Premier ministre britannique Boris Johnson a en effet évoqué une réduction des émission de gaz à effet de serre d’au moins 68 % par rapport aux niveaux de 1990 d’ici 2030.

Il y a cinq ans, les dirigeants de la quasi-totalité des pays du globe avaient convenu de maintenir le réchauffement climatique sous la barre des 2 °C d’ici la fin du siècle. En vertu de l’accord de Paris sur le climat, ceux-ci sont tenus de soumettre des objectifs climatiques actualisés d’ici la fin de l’année.

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