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C’est une nouvelle passe d’armes dans la « guerre » qui oppose le président américain Donald Trump au réseau social Twitter, qu’il affectionne pourtant particulièrement. Twitter a masqué un tweet du président, dans lequel ce dernier dissuadait les Américains de se rendre aux urnes en novembre prochain, arguant de la dangerosité d’un tel événement en période de pandémie. Fin juillet déjà, le président avait évoqué la possibilité de reporter l’élection. Faut-il y voir une volonté à peine masquée de se maintenir au pouvoir ?

Twitter a masqué un tweet du président Trump. Et pour cause, le président tentait de dissuader les Américains d’aller voter aux élections présidentielles de novembre. Il a même tenté de remettre en cause l’élection même : il remet en cause la sécurité des bureaux de vote, en affirmant qu’aller voter constituerait un danger pour les électeurs. Il précisait que les urnes n’étaient pas désinfectées contre le Covid-19.

Sur Twitter Safety, le réseau social explique que, selon lui, le tweet du président a pour but de dissuader les électeurs d’aller voter, et que par conséquent il viole ses règles sur l’intégrité civique et électorale. Il estime toutefois qu’il est dans l’intérêt du public de laisser le tweet. Ainsi, il est toujours possible de le citer, le retweeter ou l’aimer. Le compte Twitter Safety estime que le tweet présidentiel avait été signalé pour « avoir fait des allégations de santé trompeuses qui pourraient potentiellement dissuader les gens de participer au vote ».

 Déjà fin juillet, Donald Trump avait évoqué la possibilité de reporter les élections de novembre, fustigeant le vote par correspondance, pourtant très utilisé aux États-Unis. On pourrait voir derrière toutes ces sorties la volonté du président de tenter de se maintenir au pouvoir le plus longtemps possible. Toutefois, il n’a pas le pouvoir de reporter une élection, et aucune n’a jamais été perturbée, y compris par les guerres. Les réseaux sociaux, quant à eux, préparent d’ores et déjà des plans de bataille au cas où le président utiliserait leurs plateformes pour contester les résultats des élections.

Ainsi, Nathaniel Gleicher, le directeur des règlements sur la cybersécurité de Facebook, affirme que « nous avons déjà réalisé une série d’exercices d’urgence et de simulations pour imaginer des situations possibles et nous assurer que nous sommes prêts à y faire face ». Facebook et Twitter se préparent déjà à épingler des messages trompeurs du président, comme ils commencent déjà à le faire, et Facebook pourrait suivre Twitter en bannissant les publicités politiques si le réseau social affirme que c’est nécessaire pour lutter contre la désinformation.

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