
Le président des États-Unis, Donald Trump, a évoqué la possibilité de reporter l’élection présidentielle américaine, prévue en novembre prochain. Fustigeant le vote par correspondance et les éventuels risques de fraude, non prouvés, que cela peut entrainer, il s’est toutefois retrouvé seul à défendre cette idée. D’autant qu’il n’a aucun pouvoir pour reporter une élection.
L’élection présidentielle de novembre peut-elle être reportée ? C’est du moins ce qu’a proposé le président sortant Donald Trump, candidat à sa réélection. Évoquant la possibilité, pourtant non prouvée, que le vote par correspondance puisse être entaché de fraudes, il a envisagé un éventuel report, dans un tweet :
With Universal Mail-In Voting (not Absentee Voting, which is good), 2020 will be the most INACCURATE & FRAUDULENT Election in history. It will be a great embarrassment to the USA. Delay the Election until people can properly, securely and safely vote???
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) July 30, 2020
« Avec le vote par correspondance (et non le vote par procuration qui est bien), 2020 sera l’élection la plus FAUSSE & FRAUDULEUSE de l’histoire, écrit Trump sur Twitter. Ce sera une grande honte pour les États-Unis. Repousser l’élection jusqu’à ce que les gens puissent voter convenablement, en toute sécurité ??? »
Une telle possibilité n’est toutefois pas du ressort du président. Seul le Congrès a le pouvoir de repousser une élection, comme le prévoit la Constitution. La loi fondamentale américaine fixe d’ailleurs la date de fin d’un mandat présidentiel au 20 janvier suivant l’élection. Modifier la date de l’élection impliquerait donc de complexes modifications juridiques. De plus, au cours de l’Histoire, aucune élection n’a jamais été reportée, comme l’a rappelé Mitch McConnell, chef de la majorité républicaine au Sénat : « Jamais dans l’histoire du pays, à travers les guerres, les dépressions et la guerre civile, nous n’avons eu une élection fédérale qui n’ait pas été programmée à temps. Nous trouverons un moyen de le faire de nouveau ce 3 novembre. Nous ferons face à la situation quelle qu’elle soit. »
Le vote par correspondance, qui consiste à voter par courrier, est pourtant assez répandu aux États-Unis. Ainsi, certains États, comme l’Oregon, le Colorado, Washington, l’Utah et Hawaï, votent à 100 % par ce biais, et 28 États permettent de le faire sans avoir à fournir de justificatifs tels que la maladie par exemple. Les démocrates, en particulier, appellent depuis plusieurs années à sa généralisation : « Les électeurs ne devraient pas avoir à choisir entre leur santé et leur droit de vote », a notamment déclaré le gouverneur démocrate de Californie Gavin Newsom, le 8 mai dernier. Donald Trump, de son côté, souhaite le restreindre fortement. Selon lui, sa généralisation pourrait conduire à « la plus grande élection truquée de l’histoire ». Même si les risques sont fondés, les fraudes sont extrêmement rares. Ainsi, Justin Lewitt, un juriste spécialiste des élections de l’université Loyola, en Californie, a passé au crible tous les votes locaux et fédéraux entre 2000 et 2014, et n’a trouvé, sur plus d’un milliard de votes, que 31 cas d’usurpation d’identité. Même la chaîne de télévision Fox News, pourtant favorable au président Trump, a affirmé que « le vote par correspondance ne donnait pas lieu à des fraudes massives ou même significatives ».
Pour les démocrates, Donald Trump souhaite reporter l’élection car les sondages ne lui sont pas favorables. Fin avril déjà, son adversaire, Joe Biden, avait prédit : « Souvenez vous de ce que je vous dis, je pense qu’il va essayer de faire reporter les élections d’une manière ou d’une autre, trouver des raisons pour lesquelles elles ne peuvent pas avoir lieu. » Ce à quoi le président avait catégoriquement rétorqué : « Je n’ai jamais envisagé de changer la date (…) Pourquoi est-ce que je ferais cela ? », fustigeant une « propagande » des démocrates. “Nous sommes en Amérique. Nous sommes une démocratie, pas une dictature. La Constitution fixe la date des élections en novembre. Rien de ce que le président dit, fait ou tweete ne peut changer cela”, a réagi Dale Ho, de l’organisation de défense des droits civiques ACLU, répondant au tweet de Donald Trump. Affaire à suivre.
Hélas, les démocrates sont de très mauvais perdant… ils feront absolument tout pour gagner cette élection … y comprit une fraude électorale massive ( ils ont tout essayé : médisance, dénigrement, moquerie, espionnage avec tribunaux Fisa, faux dossier russe, tentative honteuse et partisane d’impeachment, sondages truqués, récupération de l’extrême gauche… Lire la suite »