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Trump décide de ne plus surveiller la pollution des eaux protégées pour arranger les industriels

L'argent au détriment de l'environnement

— Rich Carey / Shutterstock.com

Nous le savons bien, l’environnement ne semble pas être le principal souci de l’actuel président des États-Unis, Donald Trump, comme le soulignent les nombreuses décisions prises en défaveur de celui-ci depuis le début de son mandat, que ce soit dans sa décision de quitter l’accord de Paris ou d’autoriser la chasse des animaux en hibernation, en passant par le permis de forer dans les zones protégées. C’est une véritable guerre que mène Donald Trump contre l’environnement. 

LE CLEAR WATER ACT DATE DE 1972

L’administration Trump prend une nouvelle fois une décision nuisible à l’environnement en décidant de supprimer certaines mesures de protection des voies d’eau et des zones humides des États-Unis. Une fois de plus, il s’inscrit à l’opposé de son prédécesseur Obama en abrogeant la réglementation des eaux américaines que ce dernier avait modernisée. Plus de la moitié des zones humides et des centaines de petites voies navigables aux États-Unis sont concernées. L’abrogation de leur protection va permettre aux propriétaires fonciers et aux promoteurs immobiliers de déverser pesticides, engrais et autres substances très polluantes directement dans ces sources d’eau pour la première fois depuis plusieurs décennies.

Ces mesures que Donald Trump abroge font partie intégrante du Clean Water Act, une loi promulguée sous Nixon en 1972 et elle-même régie par l’Environmental Protection Agency (EPA), en accord avec les différents États du pays. Dès ses débuts, elle a cherché à protéger les étendues d’eau du territoire de la pollution. Cette loi a été mise à jour à de nombreuses reprises grâce à des amendements. La dernière modification de cette loi datait de 2015, donc de l’administration Obama, et permettait de limiter les rejets de pesticides et de fertilisants dans les zones humides telles que les grands fleuves ou les marais. La nouvelle modification que s’apprête à faire l’administration Trump semble malheureusement de mauvais augure pour l’avenir environnemental des États-Unis.

UN RETOUR EN ARRIÈRE DANGEREUX POUR L’ENVIRONNEMENT

C’est loin d’être la première fois qu’une décision de Donald Trump suscite la colère des militants écologistes et des défenseurs de l’environnement. Les nouvelles règles font en effet déjà face à des contestations judiciaires de la part de groupes environnementaux et d’États américains dirigés par des démocrates. Cette abrogation va certes développer l’agriculture mais va surtout contaminer des millions d’acres d’eaux aux pesticides et autres substances polluantes agricoles. 

Selon Blan Holman, spécialiste fédéral de la politique de l’eau au Southern Environmental Law Center, « ce sera la plus grande perte concernant les mesures de protection d’eau potable que le pays ait jamais connue« . « Cela met en danger l’eau potable pour des millions d’Américains qui risquent d’être contaminés par une pollution non réglementée. Il ne s’agit pas que de défaire la règle d’Obama. Cela supprime également les protections qui ont été mises en place dans les années 70 et 80 et sur lesquelles les Américains se sont appuyés pour leur santé« , ajoute-t-il en s’adressant au New York Times.

Le président de la plus grande puissance mondiale aurait estimé que les États-Unis ont « l’air le plus pur et l’eau la plus propre au monde« . Ces propos semblent hors de toute réalité à l’heure où les États-Unis sont le deuxième plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde. BBC rapporte que les émissions de dioxyde de carbone avaient augmenté de 3,4 % en 2018 (ce qui représentait la plus forte hausse en huit ans), après trois ans de baisse. « J’ai mis fin à l’une des réglementations les plus ridicules de toutes : la dernière régulation désastreuse des eaux des États-Unis« , avait-il déclaré avec fierté lors de la convention annuelle de l’American Farm Bureau Federation au Texas, et ce, sous les acclamations de la foule. Mais ce mépris de l’environnement a une finalité précise : garder le soutien des communautés minières et agricoles, assez négligées aux États-Unis mais surtout grandes supportrices de Donald Trump, à l’heure où se profile la seconde campagne de ce dernier pour un deuxième mandat.

DONALD TRUMP FAIT LES YEUX DOUX AUX AGRICULTEURS

Beaucoup de membres des communautés agricoles et minières soutiennent Donald Trump et disent souffrir de toutes les régulations concernant la protection de l’environnement, qu’ils jugent trop dures. Changer ces lois aurait été l’une des promesses de campagne de Trump, qui n’oublie pas que ces communautés représentent une bonne partie de son électorat, lui qui brigue un second mandat. Pour conserver leur soutien, il a donc choisi de favoriser le développement économique des régions les plus rurales du pays. Le Farm Bureau, un lobby qui représente les communautés d’agriculteurs, estime que ces mesures de protection donnent trop de pouvoir au gouvernement sur les entreprises agricoles.

La Maison-Blanche affirme que ce changement sera une victoire pour les agriculteurs américains qui en seront les principaux bénéficiaires. En effet, la dernière mise à jour d’Obama leur avait véritablement “volé” leur droit de propriété, avait déclaré le président aux agriculteurs lors de la convention de l’American Farm Bureau. Toutefois, ce ne sont pas vraiment les agriculteurs qui vont le plus bénéficier de ces changements. Ce sont en vérité les promoteurs immobiliers qui vont récolter les plus grands bénéfices, puisqu’ils vont demander des permis leur permettant de se développer sur des voies navigables et des zones d’eau précédemment protégées. 

La nouvelle décision de Donald Trump est cohérente avec le reste de la politique environnementale (inexistante) de ce dernier. Une fois de plus, il marque un retour en arrière concernant la protection de l’environnement.

Par Jeanne Gosselin, le

Source: BBC News

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  • Trump, un abruti, à l’image malheureusement d’un nombre conséquent d’américains. Les Etats-Unis me déçoivent de plus en plus …