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Alors que la semaine tire à sa fin et que la promesse du week-end se rapproche, un sentiment commun imprègne les lieux de travail du monde entier : une baisse subtile, mais indéniable, de la productivité le vendredi après-midi. C’est un phénomène très courant sur lequel la science apporte de nouvelles statistiques.

Une étude qui souligne la pertinence de changer les horaires de travail

Au fil des ans, l’expression TGIF (abréviation de « Thanks God, It’s Friday » ; et traduit par « Dieu merci, c’est vendredi ») est devenue de plus en plus populaire. Ce n’est un secret pour personne, nous avons tous hâte que le week-end arrive, ces jours bénis où la plupart des gens ne travaillent pas. Et cette attente est à son comble le vendredi après-midi. Cette attente se traduit notamment par une impression de baisse de la motivation et de la productivité au travail. Mais il fait savoir qu’il ne s’agit pas simplement d’une impression.

Une étude réalisée par les chercheurs de l’université A&M du Texas a en effet montré que les employés sont moins actifs et plus susceptibles de faire des erreurs les vendredis après-midi. En effet, selon les résultats de l’étude publiée dans la revue PLOS ONE, ce n’est pas le lundi – comme on a tendance à le croire – que les salariés sont le moins productifs, mais les après-midi et le vendredi. Ce qui fait que le vendredi après-midi est le pic de la baisse de productivité des employés dans les entreprises.

Ces résultats suggèrent donc que travailler toute la journée pendant cinq jours par semaine n’est probablement pas la bonne voie pour que les employés soient pleinement plus efficaces et productifs. Autrement dit, il faudrait adapter les horaires de travail au moment où les employés sont réellement impliqués et investis dans leur travail, par exemple en adoptant les semaines de travail de quatre jours, ou encore en adoptant des horaires de travail réduits de 5 à 6 heures par jour.

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— F8 studio / Shutterstock.com

Une baisse de 19 % de la productivité le vendredi après-midi

Pour aboutir à leurs conclusions, les chercheurs ont analysé des données récoltées auprès d’environ 800 employés dans une grande entreprise œuvrant dans le secteur énergétique au Texas. L’étude a inclus différents types de postes, notamment les employés de bureau, les administrateurs et les ingénieurs. L’analyse a été effectuée sur une période de deux ans, du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2018. Les données obtenues ont été comparées sur la base des différents jours de la semaine et des heures de la journée.

Les résultats ont montré qu’en moyenne, le nombre total de mots tapés par un employé de bureau était de 427 le lundi. Ce chiffre a augmenté de 3,45 % le mardi et est resté relativement inchangé jusqu’au jeudi. Cependant, le plus grand changement est survenu le vendredi avec une baisse de 19,1 %. Les chercheurs ont également constaté que les salariés faisaient beaucoup plus de fautes de frappe l’après-midi que le matin tous les jours de la semaine. Et c’était encore plus vrai le vendredi après-midi.

Par ailleurs, en travaillant un jour de moins par semaine, ces employés ont augmenté leur productivité de 40 %.

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