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Un récent essai clinique pour un candidat médicament contre la cancer du rectum a offert des résultats spectaculaires, avec une rémission complète observée chez l’ensemble des participants.

Une première

Portant sur le médicament anticancéreux Jemperli, fabriqué par GSK, celui-ci a impliqué 13 participants atteints d’un cancer du rectum localement avancé. Les résultats sont incroyablement encourageants, surtout si l’on considère que les participants n’ont pas eu à subir de radiothérapie, de chimiothérapie ou tout autre type de procédure contre le cancer.

« Ce qui est vraiment remarquable, c’est que c’est la première fois à ma connaissance, dans le domaine de l’oncologie des tumeurs solides, qu’une réponse complète à 100 % est obtenue », souligne Luis Diaz, chef de la division d’oncologie des tumeurs solides au Memorial Sloan Kettering et co-auteur de la nouvelle étude, parue dans The New England Journal of Medicine.

Selon l’équipe, les tumeurs de l’ensemble des participants présentaient une mutation génétique rare appelée « déficience du système de réparation des mésappariements des bases » (MRD), impliquant que leurs cellules étaient moins enclines à réparer les erreurs de l’ADN, connues pour favoriser le développement du cancer. Huit d’entre eux étaient également atteints du syndrome de Lynch, une maladie génétique aux effets similaires.

Certains médicaments immunothérapiques tels que le Jemperli sont censés avoir des effets potentiels contre de tels cancers, car ils modifient la manière dont le système immunitaire interagit avec les cellules dont les brins d’ADN contiennent des erreurs, permettant ainsi à l’organisme des patients de détecter et cibler la tumeur.

Aucune récidive observée dans les six mois ayant suivi le traitement

L’étude actuelle s’est également inspirée de recherches antérieures sur le traitement de patients au profil similaire mais présentant des tumeurs métastatiques, avec un composé nommé Keytruda. Sur la base de ces résultats, l’équipe a voulu déterminer si les médicaments immunothérapiques pouvaient être utilisés avant même que leurs tumeurs ne se propagent.

Aussi prometteur soit-il, il convient de rappeler que le nouvel essai porte sur un échantillon limité de sujets, et que les résultats ne sont pas définitifs : bien qu’aucune tumeur ne soit réapparue chez les différents patients dans les six mois ayant suivi le traitement, ceux-ci ne pourront être déclarés complètement guéris qu’à l’issue d’une période de rémission de plusieurs années.

« Laissant entrevoir la possibilité de traiter certains types de cancer avec beaucoup moins d’effets secondaires que les autres options thérapeutiques, ces résultats incitent à l’optimisme », commente Hanna K. Sanoff, oncologue au Lineberger Comprehensive Cancer Center de l’université de Caroline du Nord. « Toutefois, il faudra encore patienter pour savoir si un tel traitement pourra remplacer notre approche thérapeutique curative actuelle. »

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Willy
Willy
1 année

Bonjour! enfin un espoir j’aimerai avoir plus de renseignements sur les cancers qu’il pourrait soigner car moi-meme je me bat contre ce petit crabe, pour l’instant avec succes malgrés que l’on me le dit incurable qui peut me renseigner!