Si la création de la vaccination est déjà une prouesse médicale sans pareille, on continue à réaliser d’autres prouesses incroyables dans ce domaine. La dernière en la matière est notamment un vaccin contre une forme très agressive de cancer du cerveau. Ce vaccin a démontré des résultats très prometteurs en essai clinique.
Qu’est-ce que le glioblastome ?
Le glioblastome multiforme est l’une des formes les plus courantes de cancer du cerveau. Cette tumeur maligne qui touche le cerveau ou la moelle épinière est également l’une des formes les plus malignes de cancer du cerveau. En général, la durée moyenne de survie après un diagnostic de glioblastome multiforme est de 16 mois. Même s’il reste possible d’appliquer des traitements comme la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie pour les patients souffrant de ce type de cancer, guérir d’un glioblastome multiforme est quasiment impossible.
Autrement dit, la meilleure méthode pour lutter contre cette maladie est la prévention. Si l’on préconise surtout un mode de vie sain pour prévenir la plupart des maladies, cette méthode a ses limites. Heureusement, il existe des moyens médicaux pour prévenir la maladie, et notamment les vaccins. Cependant, les vaccins pour les différentes formes de cancer n’en sont qu’à leurs balbutiements. Quoi qu’il en soit, on commence à faire des avancées importantes dans ce domaine. Récemment, des chercheurs de l’université de Floride ont annoncé avoir réussi avec brio les premières étapes des essais cliniques d’un vaccin pour le glioblastome multiforme.
Un espoir pour les patients
En effet, d’après les résultats de l’étude publiée dans la revue Cell, au cours d’un essai clinique de phase 1, le vaccin à ARNm a permis une reprogrammation du système immunitaire de quatre patients ayant participé à l’étude. Cela a permis d’attaquer leurs tumeurs cérébrales et, par extension, d’augmenter leur taux de survie de 50 %. Plus important encore, les effets du vaccin ont pu être observés très rapidement. En seulement quelques heures, les chercheurs ont remarqué une augmentation de protéines pro-inflammatoires connues pour renforcer le système immunitaire.
Bien que quelques effets secondaires – notamment des nausées, de la fièvre et des frissons – ont également été observés, ces derniers se sont rapidement estompés. « C’était très surprenant étant donné la rapidité avec laquelle cela s’est produit ; et ce que cela nous a dit, c’est que nous avons pu activer très rapidement la partie précoce du système immunitaire contre ces cancers, ce qui est essentiel pour débloquer les effets ultérieurs de la réponse immunitaire », a expliqué Elias Sayour, auteur principal de l’étude. Notons que les précédents essais cliniques – qui ont été réalisés avec des chiens – ont montré des résultats tout aussi prometteurs.
Par ailleurs, il faut savoir que ce nouveau vaccin expérimental est personnalisé en fonction de chaque patient, dans la mesure où il est fabriqué en utilisant des cellules tumorales de ce dernier. Les chercheurs ont également expliqué que le mécanisme d’administration du produit est assez spécial et complexe. « Au lieu d’injecter des particules uniques, nous injectons des groupes de particules qui s’enroulent les unes autour des autres comme des oignons, comme un sac rempli d’oignons », a expliqué Elias Sayour.
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