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Des chercheurs américains ont récemment démontré le potentiel d’un nouveau traitement pour lutter contre le vieillissement et les maladies liées, en agissant sur une protéine depuis longtemps associée à la longévité.

Augmenter les niveaux d’a-klotho pour combattre les effets du vieillissement

Classe émergente de médicaments spécifiquement conçus pour cibler les cellules sénescentes, ou « zombies », ayant cessé de se diviser et s’accumulant au sein de l’organisme avec l’âge, les sénolytiques s’avèrent particulièrement prometteurs pour contrer les effets du vieillissement. De récentes études ont notamment montré que ces composés pouvaient freiner le diabète et améliorer la santé et la durée de vie de manière plus générale.

Pour cette nouvelle étude parue dans la revue eBioMedicine, des chercheurs de la Mayo Clinic ont examiné leurs effets sur les niveaux d’une protéine appelée a-klotho, ayant tendance à diminuer avec l’âge et dont le rôle dans l’atténuation des effets du vieillissement est bien établi.

Bien que l’insertion de gènes codant pour la protéine ait précédemment permis d’allonger la durée de vie de souris de 30 %, l’augmentation des niveaux d’a-klotho chez l’Homme s’était avérée plus problématique, car la taille plus importante de ces molécules impliquait leur administration par voie intraveineuse. Mais il se trouve que les médicaments sénolytiques peuvent être pris oralement.

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Un effet confirmé lors d’expériences cliniques

Après avoir confirmé que les cellules sénescentes réduisaient les niveaux d’a-klotho dans les cellules humaines, les chercheurs ont démontré que l’utilisation d’une combinaison de médicaments sénolytiques sur différents modèles de souris pouvait contrer ce phénomène et augmenter les niveaux de la protéine. Cet effet a ensuite été observé dans des expériences de suivi sur des patients atteints de fibrose pulmonaire idiopathique, une maladie pulmonaire irréversible et mortelle.

« Nos travaux ont montré qu’il est possible d’utiliser une petite molécule active par voie orale pour augmenter cette protéine bénéfique et également amplifier l’action des médicaments sénolytiques », conclut James Kirkland, auteur principal de l’étude.

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