Vous avez peut-être entendu parler du concept de l’Hyperloop, lancé en 2013 par Elon Musk. Il s’agit d’un concept de train hyper rapide, frôlant les 1000 km/h, pouvant théoriquement relier San Francisco et Los Angeles (550 km) en une demie-heure. Pour que l’Hyperloop devienne une réalité, Elon Musk n’y a volontairement apposé aucun brevet : par conséquent, plusieurs sociétés ont commencé à développer le projet. C’est le cas de l’entreprise canadienne Transpod, qui a décidé de tester l’Hyperloop… dans un village du Limousin.

Les raisons de ce choix intriguant

C’est dans la petite commune de Droux (Haute-Vienne) que Transpod a choisi de construire la plus longue piste d’essai (environ 3 km) pour un projet d’Hyperloop. La demande de permis de construire, qui se situera sur une ancienne voie ferrée, doit être déposée aujourd’hui à la préfecture du département, selon le PDG de la société canadienne. Pourquoi un choix si insolite ? Si la société canadienne qui siège à Toronto a sélectionné le petit village de Droux, près de Limoges, c’est notamment en raison du fait que Transpod a été démarchée par une association d’entrepreneurs et élus locaux. Ces derniers se sont réunis en 2017 afin de faire émerger, selon Vincent Léonie, adjoint au maire de Limoges« un projet innovant et capable de braquer les projecteurs du monde entier sur notre région ». C’est à présent chose faite, puisque le projet fait parler de lui dans le monde entier.

Un signe de compétitivité

Pour Sébastien Gendron, le PDG de Transpod, c’est également l’occasion de « tester en conditions réelles, à échelle un demi, la technologie Hyperloop développée par Transpod ». En effet, la compétition est très forte sur l’Hyperloop : des projets similaires sont développés simultanément aux Etats-Unis, en Arabie saoudite, en Inde, etc. Le milliardaire américain Dirk Ahlborn, PDG d’Hyperloop TT, a par exemple installé un centre de recherche à Toulouse. Une véritable course contre la montre vers le progrès.

Le projet développé par Transpod, d’un montant de 21 millions d’euros, est financé par des fonds privés obtenus lors d’une levée de fonds de plus de 50 millions d’euros. Les travaux devraient débuter cette année dans la commune du Limousin, pour une première commercialisation prévue autour de 2030.

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