Célèbre à travers la planète, Wonder Woman est l’une des super-héroïnes les plus cultes de l’univers de DC Comics et si chacun connait son histoire, ses combats et ses armes, son île d’origine reste, pour beaucoup, un mystère. SooGeek vous révèle les secrets de Themyscira.
Vous le savez certainement, Charles Moulton s’est inspiré de la mythologie grecque pour concevoir l’héroïne féministe de DC Comics. Créée en 1941, soit en même temps que Wonder Woman, son île natale nommée Paradise Island est tout aussi intéressante que le personnage qu’elle a vu naître. Dissimulée au milieu de l’océan, l’île fut occupée par les femmes de la Grèce antique, alors fatiguées de la violence et de l’arrogance des hommes.
Considérées comme les réincarnations de toutes les femmes mortes de la main de l’homme, les amazones furent créées sur la base d’argile et reçurent la vie de la part des déesses Hestia (déesse du foyer et du feu sacré), Aphrodite (déesse de l’amour et de la sexualité), Déméter (déesse de l’agriculture et des moissons), Athéna (déesse de la sagesse et de la stratégie militaire) et Artémis (déesse de la chasse). Leur création avait un but : promouvoir le message de paix et les valeurs de la justice si chers aux dieux, sur Terre. C’est en suivant leur dessin qu’elles fondèrent la ville de Themyscira. A la tête de ce peuple, les sœurs Hippolyte et Antiope régnaient sans savoir qu’Arès, le dieu de la guerre, s’était déjà fait leur ennemi.
Manipulant son demi-frère Héraclès (Hercule), Arès conduisit la destruction de Themyscira avant d’asservir les amazones. Priant pour son peuple, Hippolyte fut entendu par Athéna qui accepta d’aider les amazones à la seule condition qu’une fois libérées, elles continuent de remplir leur mission en choisissant la paix à la revanche et portent en souvenir, les chaînes qui étaient les leurs sous la domination des hommes. Si Hippolyte respecta son vœu, sa sœur choisit l’autre voix et s’entoura de guerrières pour pourchasser Héraclès. La plus sage des deux respecta la promesse faite à Athéna en conduisant les amazones restantes sur une île aussi lointaine qu’isolée. Ensemble, elles devraient y apprendre de leurs erreurs, s’éduquer aux arts et devenir les plus grandes guerrières de ce monde.
Nommée Themyscira, du nom de la ville tombée, l’île abritait des constructions dignes des plus grands temples gréco-romains : très logiquement l’architecture était inspirée des villes connues des amazones et n’a pas évolué de par leur manque de contact avec le monde extérieur. Un temple dédié à Aphrodite surplombait l’île et plus bas, le palais d’Hippolyte offrait une fenêtre sur le monde extérieur : une sphère magique permettait de voir le passé, le présent et les futurs qui en découlent. Vêtues de toges et de sandales, elles respectaient aussi la mode de l’époque, tout en portant des bracelets de soumission au poignet : bracelet repris dans la tenue de super-héroïne de Wonder Woman.
Ensemble, les amazones construisirent une société pacifiste qui ne connaissait pas plus le racisme que le sexisme et pour cause, elles ne vivaient qu’entre femmes. Leur vocabulaire évolua en ce sens : aucun terme ne finissait par « man » et l’absence des hommes n’affecta en rien leur capacité à aimer. De nombreux couples homosexuels ont occupé les constructions de l’île, chacune des femmes pouvant être aussi bien occupée au foyer qu’aux sciences, arts et armée.
L’île servait, bien évidemment, de lieu de recueillement pour ces femmes qui restaient converties au polythéisme. Adorant leurs dieux et déesses, elle prêtaient une attention particulière à Artémis, leur déesse primaire, en sacrifiant un cerf en son honneur pour célébrer leur venue au monde.
L’histoire de l’île, profondément liée à celle de ses habitants, fut perturbée lorsqu’un pilote américain vint s’y écraser. Les dieux y virent une occasion de remettre au goût du jour leurs anciens plans et acceptèrent le départ de la princesse pour le monde extérieur, tant qu’elle y prônait la paix et la justice. Durant son absence, l’île connut de nombreux événements, le plus important restant sa destruction. Durant la série de comics Our Worlds at War, Themyscira fut détruite et construite à nouveau.
En fonction des adaptations, certains détails de l’île changent : protégé par un bouclier magique, le lieu fut, plus tard, placé dans le Triangle des Bermudes. Cette explication plus moderne pouvait expliquer l’impossibilité des hommes à y poser le pied. Ces changements ont conduit à modifier la localisation de Themyscira qui est, selon les histoires, située dans l’océan Pacifique (au niveau de la côte californienne), dans le Triangle des Bermudes ou dans la mer Egée. Dans le film animé Wonder Woman, l’île est aussi bien coupée du monde que du temps qui n’a pas d’emprise sur Themyscira. La ville y est construite au centre d’une grande forêt vierge.
Premièrement nommée Liberty Island, l’île fut renommée en 1987, soit 40 ans après sa création lors du nouveau lancement des aventures de Wonder Woman. Le terme Themyscira fut choisi en rapport avec la mythologie grecque : Themiscyra (Thémiscyre) y était la capitale des amazones, construite sur le fleuve Thermodon dans le nord de la Turquie actuelle.
Vous l’aurez compris, Themyscira possède une histoire riche en rebondissements et le retour sur le devant de la scène de son héroïne devrait pouvoir permettre à DC Comics de développer dans une plus grande mesure les éléments de l’île. On espère pouvoir en apprendre davantage sur les mystères qu’elle cache et profiter encore longtemps de la vision qu’en ont les illustrateurs de comics !