Des récentes fouilles réalisées dans le sud de l’Égypte ont conduit à la mise au jour de plus de 2 000 têtes de béliers momifiées à l’intérieur d’un ancien temple dédié au pharaon Ramsès II.
Honorer la mémoire de Ramsès II
Si les anciens Égyptiens étaient connus pour momifier de nombreux animaux, tels que des crocodiles ou des faucons, la découverte de ces milliers de têtes de béliers constitue selon les archéologues un exemple sans précédent du culte de ces animaux durant la période ptolémaïque.
Troisième souverain de la 19e dynastie, Ramsès II a régné de 1279 à 1213 avant notre ère. Également connu sous le nom de Ramsès le Grand, il est généralement considéré comme l’un des pharaons les plus influents du Nouvel Empire, correspondant à l’apogée de la civilisation égyptienne antique.
Englobant la 33e et dernière dynastie, la période ptolémaïque s’est étalée de 305 à 30 avant notre ère. Selon les archéologues, ces offrandes destinées à honorer la mémoire de Ramsès II plus d’un millénaire après sa mort montrent à quel point il était estimé par les anciens Égyptiens.
The American archaeological mission affiliated with New York University, working in the area of the temple of King Ramses II in Abydos, succeeded in uncovering more than 2,000 mummified rams’ heads dating back to the Ptolemaic era, #ancientegypt pic.twitter.com/Raa2MWPLiG
— Ancient Egypt (@AncientEgypt22) March 25, 2023
Situé à Abydos, l’une des plus anciennes cités d’Égypte, le temple a été découvert il y a plus de 150 ans, mais n’a jamais été entièrement exploré. Outre les têtes de béliers, les chercheurs ont également mis au jour des chiens, des chèvres, des moutons, des vaches, des cerfs et des mangoustes momifiés, et réussi à dégager une partie du mur nord de la structure.
Une structure massive découverte à Abydos
Un autre bâtiment massif a également été découvert sur le site. Datant de la sixième dynastie (2345 à 2181 avant notre ère), celui-ci a été érigé environ un millénaire avant l’avènement de Ramsès II. À l’intérieur, les archéologues ont trouvé des lambeaux de vêtements anciens, des chaussures en cuir, ainsi que des fragments de statues et de papyrus.
Selon le ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités, l’analyse de ces objets pourrait contribuer à l’élaboration de nouvelles théories sur les activités et les techniques architecturales employées sous l’Ancien Empire.
L’annonce de ces découvertes intervient quelques jours après celle de somptueux reliefs célestes vieux de 2 200 ans dans le temple d’Esna.