Comparables aux rouages essentiels au bon fonctionnement d’une machine, six des neuf limites planétaires ont déjà été franchies, et une septième est sur le point de l’être, selon un nouveau rapport accablant.
Un équilibre délicat
Si la « santé » de la Terre est souvent étudiée de façon isolée, il s’agit d’un système très complexe, dont les différentes facettes sont largement interconnectées. Plus le nombre de limites planétaires franchies est important, plus le risque de changements irréversibles menaçant sa résilience, son habitabilité et, par extension, la pérennité de l’humanité, est grand.
Les six limites déjà dépassées concernent le changement climatique, la déforestation, la perte de biodiversité, la quantité de produits chimiques synthétiques dans l’environnement, la raréfaction de l’eau douce et l’équilibre du cycle de l’azote.
Les dernières projections indiquent que la septième, l’acidification des océans, qui impacte l’ensemble de la chaîne alimentaire marine, pourrait être franchie dans quelques années seulement. « Même si l’on réduit rapidement les émissions [de gaz à effet de serre], un certain niveau d’acidification continue peut être inéluctable du fait du CO2 déjà émis et du temps de réponse du système océanique », rappelle Boris Sakschewski, du Potsdam Institute for Climate Impact Research.
Earth exceeds safe limits: First #PlanetaryHealthCheck with PIK director @jrockstrom & @planetarygdns
— Potsdam Institute for Climate Impact Research PIK (@PIK_Climate) September 24, 2024
➡️6 of 9 #PlanetaryBoundaries transgressed
➡️7th on the verge
➡️clear trend of further transgression
➡️Annual report to provide updates on Earth’s healthhttps://t.co/Rg1ugK1Fqt pic.twitter.com/hHAyV3t2l9
Maigre motif de satisfaction : la bonne santé de la couche d’ozone, qui continue à se rétablir et devrait retrouver ses niveaux d’avant 1980 au cours des prochaines décennies, et des concentrations d’aérosols dans l’atmosphère restant à l’heure actuelles encore inférieures au seuil d’alerte.
Activités humaines
Sans surprise, cette situation alarmante est étroitement liée à une poignée d’activités humaines : le développement urbain et agricole, le pompage excessif des cours d’eau et la pollution (avec des niveaux record d’émissions de gaz à effet de serre enregistrés au cours des dernières années).
« Pour garantir le bien-être humain, le développement économique et la stabilité des sociétés, il faut adopter une approche globale où la protection de la planète occupe une place centrale », concluent les auteurs du nouveau rapport, publié dans la revue Science.
Par Yann Contegat, le
Source: IFL Science
Étiquettes: pollution, changement climatique, terre
Catégories: Actualités, Écologie