Concluant le cycle du studio Quintet commencé en 1992 avec l’excellent Soul Blazer, Terranigma offre à la Super Nintendo l’un de ses meilleurs RPG. Une aventure épique qui vous charge de ramener la vie sur une Terre fictive suite à la destruction de sa surface. Le jeu reprend tout ce qui fonctionnait dans les précédents jeux du studio et améliore l’ensemble par une minutie du détail, une meilleure narration et une bande-son exceptionnelle. Retour sur un chef-d’oeuvre des années 90.
Comme dans une histoire de Jules Verne ou Edgar Allan Poe, la terre fictive de Terranigma est creuse. Il en est ainsi depuis sa formation et depuis, le côté extérieur et lumineux de la surface se caractérise par la croissance de la vie alors que l’intérieur ténébreux et sous-terrain représente le déclin de la matière. Des milliards d’années s’écoulent et ces deux zones se développent chacune à leur manière jusqu’à ce qu’un conflit éclate. La civilisation de la surface repoussant les forces dites du Démon jusqu’à la bataille finale en Antarctique. Résultat ? Un match nul des deux côtés. La surface fut engloutie par les eaux et les souterrains scellés.
Le jeu démarre dans le monde souterrain avec notre héros, Ark. Un jeune homme arrogant en quête d’aventure. Dans le sous-sol de la maison du chef du village, il découvre une mystérieuse boite contenant un démon. Lorsqu’il entre en contact avec, son village et ses habitants à part le chef se pétrifient. Y compris Elle, l’amour d’Ark. Accablé par sa culpabilité, il suit les conseils du chef du village et entame une quête pour sauver son peuple. Pour cela, il doit parcourir différentes régions et ranimer la surface.
Ark va devenir la première personne venant des souterrains en plusieurs millions d’années à voir la surface. C’est ici que commence la vraie quête du héros. Même s’il souhaite initialement sauver Elle et par extension son village, il va se retrouver avec le destin du monde sur le dos. La narration est parfois inégale avec des questions auxquelles nous n’aurons jamais les réponses, mais le jeu se rattrape avec des dialogues parmi les plus riches du catalogue de la Super Nintendo.
Au niveau du gameplay, on reste dans l’esprit de la série. On retrouve les mécaniques de Soul Blazer et Illusion of Gaia avec des combats en temps réel directement sur la carte. Un style de jeu qui rappelle les autres grands titres de l’époque comme Secret of Mana ou Secret of Evermore et contrastant avec le tour par tour des Final Fantasy. Au niveau du level design, et ce malgré un style complètement différent, on ressent les inspirations venues de The Legend of Zelda durant les explorations de donjons qui deviennent de plus en plus captivants à parcourir au fil du jeu.
Si Terranigma emprunte à beaucoup d’autres jeux, il améliore presque tout. Les mouvements et les animations sont impeccables (nous sommes alors fin 1995 et la Super Nintendo vit ses dernières heures), l’attention aux détails d’éléments du jeu comme les chutes d’eau et la brume rend le tout vivant et les ennemis sont toujours originaux dans leur traitement même lorsqu’ils reprennent des piliers du genre (dragon, golems, vers géants, etc.). Et par-dessus tout, une bande-son composée par Masanori Hikichi et Miyoko Takaoka que l’on peut sans rougir qualifier de magistrale.
Une quête qui commence par amour et se termine par la sauvegarde de la planète, le tout accompagné d’une musique épique et d’une animation impeccable. Si certains préfèrent la narration plus fine d’Illusion of Gaia, Terranigma reste l’un des grands RPG de la Super Nintendo et sans doute le plus grand jeu de Quintet. Et vous, lequel des trois épisodes de la franchise préférez-vous ?
Par Florent, le
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