Part importante de l’alimentation de nombreux Français, la place de la viande dans nos assiettes est de plus en plus remise en question. Elle est d’ailleurs le sujet d’un rapport publié par l’association Terra Nova, think tank qui souhaite réduire notre consommation d’ici 2037. Un effort qui serait bon pour « nos traditions alimentaires, nos exigences sanitaires, nos impératifs environnementaux et nos intérêts économiques ».
POURQUOI RÉDUIRE NOTRE CONSOMMATION DE VIANDE ?
Le 23 novembre, la fondation Terra Nova a publié un rapport intitulé La viande au menu de la transition alimentaire. La viande pose, selon le groupe de réflexion, une « question de société et de politique majeure ». Ce sujet est en effet devenu un vrai sujet de société suite, notamment, aux nombreux scandales alimentaires, à son impact environnemental, mais aussi à l’essor des régimes vegan.
Terra Nova émet ainsi une solution bénéfique à la fois pour notre santé, notre environnement et notre économie : diviser par deux notre consommation de viande et de poisson d’ici 20 ans. Mais attention, elle n’entend pas la faire disparaître complètement.
QUE PROPOSE TERRA NOVA POUR Y PARVENIR ?
A terme, l’objectif de Terra Nova serait de généraliser un régime alimentaire composé de deux tiers de protéines végétales et d’un tiers de protéines animales. Réussir un tel objectif ne peut se faire du jour au lendemain, c’est pour cela que la fondation a imaginé différentes propositions à mettre en place. Onze ont ainsi été proposées dans le rapport, et celles-ci peuvent être appliquées dans différents domaines.
Terra Nova évoque par exemple la possibilité de proposer un repas végétarien dans les cantines scolaires (collège et lycée), de mieux former les cuisiniers ou d’indiquer des informations complémentaires sur les produits. Le consommateur serait alors informé sur le mode d’élevage et d’abattage de l’animal.
UN « FUTUR DÉSIRABLE »
Pour Terra Nova, notre avenir doit passer par un changement dans notre manière de consommer. Thierry Pech, directeur de Terra Nova et co-auteur du rapport, a expliqué que sa fondation « ne dénonce pas la consommation de viande ni ne promeut une révolution de type végétalien ou végan : cet objectif est trop éloigné des préférences collectives et nous condamnerait à n’être entendus que par une minorité. Nous souhaitons plutôt proposer une transition alimentaire plus modérée par le biais de politiques publiques de grande échelle. L’essentiel est de montrer que ce changement n’est pas une punition mais un futur désirable ».
Par Justine Manchuelle, le
Source: Le Monde
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