
Plus d’un demi-siècle s’est écoulé depuis les premières missions à destination de la Lune. Il s’avère que le temps nécessaire pour l’atteindre dépend de nombreux facteurs.
Prochain arrêt : la Lune
L’orbite de la Lune n’est pas parfaitement circulaire : à son périgée (point le plus proche de notre planète) elle se trouve à environ 363 300 kilomètres de la Terre, contre 405 500 kilomètres à son apogée. Ce qui implique que la durée du voyage jusqu’à notre satellite naturel soit en partie conditionnée par sa position au moment du lancement.
Lancée le 2 janvier 1959, la sonde spatiale soviétique Luna 1 a été le premier engin spatial à s’approcher significativement de la Lune. Si elle devait initialement s’écraser à sa surface, une légère erreur de calcul l’a vue passer à plusieurs milliers de kilomètres de sa cible après un vol express de 34 heures.
Les missions lunaires avec équipage ont mis environ trois jours pour atteindre leur destination. La plus rapide étant Apollo 8, entrée dans l’orbite lunaire après 69 heures seulement, contre 75 heures et 50 minutes pour Apollo 11, qui a mis environ un jour de plus pour se poser à sa surface.
Toutes les missions du célèbre programme américain ont emprunté une route dite « directe », reposant sur l’attraction gravitationnelle de la Terre et de la Lune et nécessitant une grande quantité de carburant pour couvrir la distance qui les sépare.

Des itinéraires moins évidents pour des économies de carburant
Au cours des dernières décennies, celles a destination de notre satellite naturel ou de corps plus lointains (Mars, Jupiter…), impliquant des engins spatiaux nettement plus petits, ont souvent emprunté des itinéraires moins évidents afin de tirer profit de l’influence gravitationnelle d’autres objets célestes et ainsi réduire les quantités de carburant embarquées.
Entre 2003 et 2004, la sonde spatiale SMART-1 de l’Agence spatiale européenne a ainsi décrit une trajectoire en spirale autour de la Terre de 13 mois avant d’atteindre la Lune. En 2006, New Horizons n’a en comparaison mis que neuf heures pour la frôler, atteignant sa destination finale, Pluton, neuf ans plus tard.
En suivant un itinéraire relativement direct, sept mois ont été nécessaires au Mars Reconnaissance Orbiter de la NASA (un peu plus de deux tonnes sur la balance en comptant ses réserves de carburant) pour atteindre la planète rouge, offrant un aperçu du défi que représentent les missions habitées à destination de notre voisine.
Pour aller plus loin, découvrez le Lunokhod 1, premier rover lunaire de l’histoire.