Cette semaine, il fait plus froid en Europe qu’au pôle Nord. La vague de froid « Paris-Moscou » s’est en effet emparée du Vieux Continent alors qu’en Arctique, les températures dépassent 0 degré, bien au-dessus des températures habituelles pour cette période de l’année…

Une déchirure dans le vortex polaire

La France et une très large partie de l’Europe sont touchés par une vague de froid cette semaine, du côté du pôle Nord, c’est l’inverse. Les températures sont jusqu’à 25°C au-dessus de la moyenne habituelle.

Le réchauffement climatique est deux fois plus important en Arctique que dans le reste du monde. La « douceur » du pôle Nord s’explique par une « déchirure dans le vortex polaire », cette dépression d’altitude « tenace et de grande taille » garde en temps normal l’air froid proche des pôles.

La station météo du Cap Morris Jesup au Groenland a enregistré, depuis le 16 février dernier, plusieurs jours où la température dépasse 0 degré à « seulement » 650 kilomètres du pôle Nord : les 16, 17, 18, 20 et 21 février.

À travers toute l’Europe, les températures vont diminuer de 1,5 degré sous la normale de saison. Même si cette variation des températures de l’Arctique s’est déjà produite, toutefois, il s’agit d’un phénomène qui se multiplie.

Un phénomène de plus en plus récurrent

La banquise fond rapidement à cause du réchauffement de la surface de l’océan dans cette région. Ainsi, dans la mer de Béring, la glace est largement moins présente, alors qu’à cette période, elle devrait être « au sommet de son étendue et de son épaisseur » comme l’explique Mashable.

Ce n’est pas la première fois qu’au pôle Nord la température dépasse le degré de congélation, depuis quelques années, cela devient presque régulier : « Des températures positives près du pôle Nord en hiver ont été relevées quatre fois entre 1980 et 2010. (…) Elles ont à présent été relevées au cours de quatre des cinq derniers hivers », indique Robert Graham, climatologue à L’Institut polaire norvégien à l’Agence France-Presse (AFP).

« On a un hiver exceptionnel sur l’Arctique, l’hiver précédent l’avait déjà été et on ne prend pas trop de risques en disant que le suivant le sera. (…) La tendance de fond est très claire, (…) c’est le réchauffement de l’Arctique », commente Étienne Kapikian, révisionniste chez Météo France.

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