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Connu pour être l’un des animaux les plus intelligents qui soit et aussi l’un des plus populaires, le dauphin est un mammifère marin aux capacités exceptionnelles. Certains développent ainsi d’étonnantes techniques pour préparer leurs repas. Zoom sur ces méthodes fascinantes autant que créatives. 

Deux dauphins sortant la tête de l’eau

La décapitation des poissons-chats

C’est une première : des biologistes marins ont pu observer un phénomène surprenant : certains spécimens de grands dauphins du golfe ont développé une technique de décapitation des poissons-chats, avant de les manger. Cette technique qui leur permet apparemment d’éviter les épines crâniennes semble extrêmement rare. Au total, il a fallu à ces chercheurs une dizaine d’années pour collecter assez de données et débuter l’étude. Errol Ronje, un biologiste des pêches pour le service des pêches marines de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique et co-auteur de l’étude, s’explique : « Nous n’avions pas pu observer assez de comportements avant 2015, et même à ce moment là, avec 13 cas c’était assez mince ». La découverte a eu lieu le 7 mai 2015, lors de l’observation d’un banc de dauphins près de l’île Petit Bois dans le Mississippi.

Les chercheurs ont observé quelque chose d’étrange : une traînée d’un demi-kilomètre de têtes de poissons-chats tranchées, ballottées par les flots dans le sillage d’un groupe de dauphins. Ils ont rapidement rassemblé sept des têtes, si fraîchement coupées que les yeux et les nageoires pectorales bougeaient encore. Après étude des crânes de poissons-chats, le constat est clair : « Il ne s’agissait pas d’un démembrement aléatoire, c’est comme si les dauphins n’avaient voulu garder que l’arrière du poisson ». Ronje souligne que les dauphins ont une bonne raison d’agir ainsi : « Dotés de trois épines rigides très aiguisées encastrées dans des cavités, les poissons-chats ont une structure crânienne très sophistiquée qui leur permet de se défendre ». Si tous les dauphins du golfe ne semblent pas connaître cette technique, les quelques spécimens qui l’emploient se connaissent. Ce qui signifie que le comportement pourrait être partagé par un groupe entier. 

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