menteur
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Le mensonge est un comportement naturel chez l’être humain. Si le mensonge peut être inoffensif, il peut également faire beaucoup de mal. Dans tous les cas, savoir détecter un mensonge est une capacité exceptionnelle. Pour ce faire, la recherche a dévoilé une méthode simple à la portée de tous.

Une méthode d’enquête à la portée de tous

La tromperie est un trait humain séculaire qui nous intrigue, nous laisse perplexe et nous confond depuis des siècles. Qu’il s’agisse d’un changement subtil dans le regard, des contractions nerveuses du corps ou des mots soigneusement élaborés qu’on choisit, l’art du mensonge est une danse complexe qui se joue dans notre vie quotidienne. Des relations personnelles aux rencontres professionnelles, la capacité à découvrir la tromperie peut être une compétence précieuse, offrant un aperçu des véritables intentions et motivations de ceux qui nous entourent.

En effet, savoir détecter un mensonge est une capacité exceptionnelle qui peut parfois sembler hors de portée des personnes ordinaires. Mais ce n’est pas le cas, et il existe de nombreuses méthodes pour détecter les mensonges. L’une de ces méthodes a été révélée par les chercheurs de l’université de Portsmouth au Royaume-Uni. Dans leur article publié dans la revue International Journal of Psychology & Behaviour Analysis, les chercheurs ont dévoilé une technique très simple pour connaitre la vérité pendant une enquête.

La technique consiste tout simplement à demander à un suspect d’effectuer une tâche supplémentaire pendant son interrogatoire. Cela augmente considérablement les chances de savoir avec précision s’il dit la vérité ou non. Il faut savoir que le mensonge n’est pas un acte facile à gérer pour le cerveau. Cela nécessite beaucoup plus de concentration et d’énergie cognitive. Ainsi, effectuer une tâche supplémentaire est une distraction qui peut perturber la construction et la formulation d’un mensonge.

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La distraction est le pire ennemi du mensonge

Autrement dit, la distraction réduit la capacité à rassembler l’effort cognitif nécessaire pour inventer des histoires fausses, ce qui rend les mensonges moins raffinés et plus faciles à repérer. « Nos recherches ont montré que les vérités et les mensonges peuvent sembler tout aussi plausibles à condition que ceux qui mentent aient la possibilité de réfléchir à ce qu’ils doivent dire. Lorsque les possibilités de réflexion diminuent, les vérités semblent souvent plus plausibles que les mensonges », a expliqué le professeur Aldert Vrij, auteur principal de l’étude.

Pour aboutir à leurs conclusions, les chercheurs ont recruté 164 personnes qui ont été interrogées sur leur niveau de soutien ou d’opposition sur divers sujets d’actualité controversés. Les participants ont ensuite été répartis au hasard pour jouer le rôle de ceux qui disent la vérité ou de ceux qui mentent. Pendant le jeu de rôle, les chercheurs ont essayé de deviner quelles personnes étaient sincères et lesquelles mentaient. Pour encourager les participants, on leur a dit qu’ils avaient une chance de gagner un prix s’ils parvenaient à convaincre les chercheurs de leur position.

Il a également été demandé aux deux tiers des participants de se souvenir d’un numéro d’immatriculation de voiture au cours de l’entretien. La moitié de ce groupe a également été informée que cette tâche était particulièrement importante. Les résultats ont montré que les histoires des menteurs étaient perçues comme moins plausibles et moins claires lorsqu’ils se voyaient confier une tâche secondaire, et c’était encore plus vrai lorsqu’on leur disait qu’elle était importante.

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