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Comment déjouer un détecteur de mensonges ?

Les secrets des menteurs professionnels pour tromper un détecteur de mensonges

détecteur mensonge
— © United States Forces Iraq / Flickr

Les détecteurs de mensonges ou polygraphes sont des outils utilisés par certaines autorités ou entreprises pour vérifier la crédibilité d’une personne. Mais ces machines ne sont pas fiables et peuvent être biaisées par des astuces simples. Voici comment fonctionnent ces appareils et comment les tromper.

Le principe du polygraphe

Le polygraphe est un appareil qui mesure les variations physiologiques d’une personne lorsqu’elle répond à des questions. Il enregistre notamment le rythme cardiaque, la pression artérielle, la transpiration et la respiration.

Le test se déroule en deux phases. D’abord, des questions de contrôle sont posées pour établir une base de comparaison. Il s’agit de questions sur des mensonges passés ou probables de la personne testée. Ensuite, des questions pertinentes sont posées sur le sujet à vérifier.

Le résultat du test dépend de l’interprétation des réactions physiques par un examinateur. Si la personne testée réagit plus fortement aux questions pertinentes qu’aux questions de contrôle, elle est considérée comme menteuse. Sinon, elle est considérée comme honnête.

Les limites du polygraphe

Le problème du polygraphe est qu’il ne détecte pas directement les mensonges, mais seulement les émotions associées au mensonge. Or, ces émotions peuvent varier selon les individus et les situations. Il n’existe pas de modèle universel de réaction au mensonge.

De plus, le polygraphe peut produire des faux positifs, c’est-à-dire accuser à tort une personne honnête de mentir. Cela peut arriver si la personne est stressée, nerveuse ou anxieuse pendant le test. A l’inverse, le polygraphe peut produire des faux négatifs, c’est-à-dire laisser passer un menteur. Cela peut arriver si la personne est entraînée à contrôler ses émotions ou à les manipuler.

La fiabilité du polygraphe est donc remise en cause par de nombreux psychologues et scientifiques. Il n’existe pas de preuves scientifiques solides sur l’efficacité des tests polygraphiques. C’est pourquoi ils sont controversés et interdits dans certains pays.

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Les techniques pour tromper un polygraphe

Malgré ses faiblesses, le polygraphe reste utilisé dans certains cas. Pour le tromper, il faut réussir à fausser les réactions physiques aux moments clés du test. L’idée est de perturber le test en provoquant des réponses ou des lectures de base inhabituelles lors des questions de contrôle.

Plusieurs méthodes existent pour y parvenir. Par exemple :

  • Respirer plus vite pendant les questions de contrôle et normalement pendant les questions pertinentes.
  • Se mordre la langue ou se pincer pendant les questions de contrôle pour créer une douleur.
  • Imaginer des scènes effrayantes ou résoudre des calculs mentaux difficiles pendant les questions de contrôle pour augmenter le stress.
  • Contracter le sphincter anal pendant les questions pertinentes pour accélérer le rythme cardiaque.

Ces techniques sont expliquées dans le livre The Lie Behind The Lie Detector, écrit par George Maschke et Gino Scalabrini, deux spécialistes du sujet. Elles sont également enseignées par Doug Williams, un ancien policier qui a pratiqué des tests polygraphiques et qui les dénonce aujourd’hui.

Par Eric Rafidiarimanana, le

Source: IFL Science

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