megalodon
— Berit Kessler / Shutterstock.com

De nouvelles analyses renforcent l’idée que l’emblématique mégalodon n’était pas le géant trapu régulièrement représenté au cinéma. Selon les chercheurs, sa silhouette s’avérait beaucoup plus longiligne.

Un géant préhistorique moins trapu que prévu

À l’instar des requins modernes, le mégalodon possédait un squelette essentiellement constitué de cartilage. Ce dernier se fossilisant mal, les témoignages de cette créature préhistorique se résument actuellement à d’impressionnantes dents et des vertèbres. Afin d’estimer sa taille et sa morphologie, les scientifiques procédent donc à leur comparaison étroite avec celles d’espèces de squales actuelles.

Si Otodus megalodon est généralement représenté comme un requin blanc géant dans la culture populaire, une étude publiée il y a deux ans avait contribué à remettre en question cette conception.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Palaeontologia Electronica, Mikael Siversson et ses collègues ont procédé à une nouvelle analyse d’une colonne vertébrale partielle conservée en Belgique. Proportionnellement plus fine que celle du plus redoutable des squales modernes, celle-ci suggère que la créature était nettement plus élancée qu’on ne l’estimait jusqu’à présent.

Pour parvenir à cette conclusion, l’équipe s’est également appuyée sur des recherches antérieures ayant établi une relation étroite entre la taille de la vertèbre principale et la longueur totale du corps de 16 grands requins blancs. En appliquant la formule à leur homologue fossile, les chercheurs ont estimé que ce spécimen de mégalodon n’aurait pas dû dépasser 9,2 mètres (tête comprise) s’il avait effectivement possédé la morphologie d’un grand requin blanc. Or, sa colonne vertébrale incomplète mesurait à elle seule plus de 11 mètres.

Des créatures mesurant potentiellement plus de 20 mètres de long

Selon Siversson, de tels résultats laissent également penser que le corps de la créature était encore plus long que ce qui avait été précédemment estimé (potentiellement plus de 20 mètres).

« Nous avons une très bonne idée de la taille de sa gueule, mais ignorons la forme d’autres caractéristiques anatomiques telles que les nageoires ou la queue », souligne Siversson. « À l’avenir, toute discussion significative sur l’anatomie de ce requin autre que la taille et la robustesse des mâchoires nécessitera la découverte de squelettes plus ou moins complets. »

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