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De récentes observations ont montré qu’un groupe d’orques évoluant au large de la Californie utilisait un canyon sous-marin pour isoler les baleineaux et lançait également des attaques coordonnées sur leurs proies.

Chasse avancée

Les différentes populations d’orques (Orcinus orca) sont connues pour adopter des comportements distincts en fonction de leur environnement. Si bon nombre d’entre elles se nourrissent de poissons et de calmars, celles dites « transitoires », qui évoluent dans le nord-espèce du Pacifique, s’attaquent essentiellement à d’autres mammifères marins. Les scientifiques les divisent généralement en deux groupes, chassant respectivement près des côtes et au large.

Le mode opératoire des représentantes du second restant largement obscur, Josh McInnes, de l’université de Colombie-Britannique, et ses collègues se sont penchés sur les données relatives aux orques observées autour de la baie de Monterey (Californie), collectées entre 2006 et 2021.

Au total, l’équipe a identifié 183 spécimens évoluant en eaux profondes se nourrissant principalement d’otaries de Californie (Zalophus californianus), de baleines grises (Eschrichtius robustus) et d’éléphants de mer du Nord (Mirounga angustirostris). Contrairement aux populations côtières, les orques de haute mer n’ont aucun endroit où acculer leurs proies, ce qui les a obligées à développer des stratégies de chasse innovantes.

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« La baie de Monterey comporte un profond canyon sous-marin où les baleines grises se nourrissent souvent de crustacés », détaille McInnes. « Nous avons été surpris de découvrir que les orques observées dans la zone exploitaient ses parois abruptes. » Selon le chercheur, lors de leurs « patrouilles », les orques repèrent les baleines et leurs baleineaux, qu’elles poursuivent ensuite sur de grandes distances. Une fois séparés de leur mère, ces derniers sont maintenus sous l’eau jusqu’à l’asphyxie.

Travail d’équipe

Dans des eaux plus exposées, les représentantes du groupe avaient tendance à se disperser à plus d’un kilomètre les unes des autres et à zigzaguer lors de longues plongées. Lorsque l’une d’entre elles repérait une proie potentielle, elle utilisait différentes parties de son corps pour la frapper et la propulser hors de l’eau, afin de rameuter ses congénères.

« Un tel phénomène n’avait jusqu’à présent jamais été documenté dans cette région », soulignent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue PLOS One. « Chaque nouvelle découverte sur les orques s’avère extrêmement précieuse pour notre compréhension de leur écologie et de leurs besoins en matière de conservation. »

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