© Osama Shukir Muhammed Amin FRCP(Glasg) / Wikimedia Commons

Le lundi 20 septembre, l’Unesco a annoncé que la « tablette de Gilgamesh » allait être restituée à l’Irak. Pour rappel, cette tablette est une petite pièce en argile vieille de 3 500 ans qui aurait été dérobée dans un musée irakien en 1991 alors que le pays était plongé dans la première guerre du Golfe. Elle aurait été, par la suite, emportée illégalement aux États-Unis pour se retrouver sur le marché de l’art américain en 2007.

Une précieuse pièce archéologique

La tablette de Gilgamesh est aussi appelée « tablette du rêve de Gilgamesh ». Des caractères cunéiformes sont inscrits sur la précieuse pièce archéologique. Ce n’est qu’en 2019 que les autorités judiciaires du pays parviennent à saisir la tablette. En effet, malgré sa petite taille, cette tablette est d’une grande valeur.

Elle comporte effectivement des fragments de l’Epopée de Gilgamesh, qui rapporte les aventures d’un puissant roi de Mésopotamie recherchant hardiment l’immortalité, rapporte Le Monde.

L’Irak retrouve peu à peu ses trésors du passé

La directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, a déclaré que cette restitution est « une victoire majeure sur ceux qui mutilent le patrimoine » et permet « au peuple irakien de nouer avec une page de son histoire ».

En effet, avant cette tablette de Gilgamesh, les États-Unis ont déjà restitué 17 000 pièces, dont la plupart sont âgées de 4 000 ans environ, en juillet dernier. Les experts ont estimé que la majorité de ces pièces datent de la période sumérienne, qui est l’une des plus anciennes civilisations de la Mésopotamie.

© Room 55 / Wikimedia Commons

Interpol alerte contre les pillages liés aux conflits armés

Pour information, plusieurs antiquités irakiennes ont été pillées au fil des décennies à cause des conflits qui se sont succédé dans le pays et, notamment, de l’invasion américaine en 2003. Dans une déclaration de 2007, Interpol a tiré la sonnette d’alarme sur la destruction du patrimoine culturel en raison des conflits armés.

L’organisation intergouvernementale a déclaré que plusieurs régions sont concernées, surtout le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et de l’Ouest ainsi que l’Asie centrale. Heureusement, des efforts sont entrepris de part et d’autre du monde pour rapporter ces trésors historiques et archéologiques à leur véritable propriétaire afin que ces pays retrouvent leur patrimoine culturel.

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