La chute libre vertigineuse est un sujet qui fascine et terrifie à la fois. De Vesna Vulović, miraculée de l’altitude, aux alpinistes qui vivent pour raconter leur histoire, quels sont les éléments clés qui contribuent à la survie dans ces cas extrêmes ? Examinons les facteurs essentiels qui peuvent être la frontière entre la vie et la mort.
Les paramètres fatals : hauteur et vitesse
La hauteur de la chute est indiscutablement un facteur déterminant du résultat. Le Dr Demetrios Demetriades nous rappelle que chuter de plus de 15 mètres augmente significativement le risque de décès. Passer le seuil de 18 mètres rend les chances de survie quasiment nulles.
Par ailleurs, il faut considérer la vitesse terminale, ce point où la gravité et la résistance de l’air s’équilibrent, fixant la vitesse de chute à environ 200 km/h. Passer cette limite est souvent synonyme d’issue fatale.
Mais il y a des exceptions qui défient ces statistiques, comme une alpiniste ayant survécu à une chute de 91 mètres. Ces anomalies nous poussent à considérer d’autres variables telles que la surface d’impact et l’orientation du corps.
Un choix crucial : la nature de la surface d’impact
La nature de la surface d’atterrissage peut être un élément crucial pour minimiser les blessures. Par exemple, Vesna Vulović a survécu grâce à un atterrissage sur une surface enneigée plutôt que solide.
Des études du Civil Aerospace Medical Institute indiquent que, même si elle semble moins dangereuse, l’eau peut s’avérer aussi impitoyable que le béton lors d’un impact à grande vitesse.
L’option d’un arbre peut sembler incongrue, mais sa structure peut servir d’amortisseur, réduisant significativement le risque de blessures graves.
Orientation et position : les clés d’une chute moins périlleuse
La façon dont le corps est orienté lors de l’impact peut avoir des répercussions significatives sur la gravité des blessures. Sean Hughes, de l’Imperial College de Londres, suggère qu’atterrir sur le côté maximise les chances de survie.
Chaque détail compte, y compris à des hauteurs relativement faibles. Hughes nous met en garde contre les risques d’une chute à partir d’une hauteur de seulement 3 mètres, qui peut entraîner des lésions sévères à la colonne vertébrale.
L’exemple de Vulović nous montre également que des objets environnants, comme un chariot de nourriture dans son cas, peuvent influencer favorablement l’angle et la distribution de la force d’impact.
Par Eric Rafidiarimanana, le
Source: IFL Science