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Inspirée du cunéiforme, cette technologie permet de stocker quatre fois plus de données

Une alternative potentiellement moins énergivore, plus dense et plus durable aux dispositifs de stockage actuels

Donnees Chifrees

Considéré comme la plus ancienne forme d’écriture au monde, le cunéiforme impliquait l’utilisation de stylets en roseau pour pratiquer des entailles sur des tablettes d’argile. Des chercheurs australiens ont mis au point une nouvelle technologie de stockage de données s’en inspirant, offrant une densité de stockage impressionnante.

Codage ternaire

Présentée dans la revue Advanced Science, la nouvelle approche troque l’argile pour un polymère bon marché à base de soufre et de dicyclopentadiène. Les indentations, à l’échelle nanométrique, sont laissées et lues à l’aide d’un minuscule stylet monté sur un microscope à force atomique.

Alors que les précédentes tentatives similaires reposaient sur un codage binaire classique, avec une indentation correspondant à un 1 et son absence à un 0, la sensibilité extrême du nouveau polymère permet de passer à un stockage « ternaire ».

Dans ce cas, l’absence d’indentation représente un 0, une entaille de 0,3 à 1 nanomètre de profondeur un 1, et une indentation de 1,5 à 2,5 nanomètres un 2.

Selon Abigail Mann et ses collègues de l’université Flinders, cette complexification se traduit par une densité de stockage quadruplée par rapport aux disques durs conventionnels.

Tablette Cunéiforme
Image d’illustration — Kamira / Shutterstock.com

Réécriture rapide

Pour effacer les données stockées sur le film polymère, il suffit de chauffer ce dernier à 140 °C pendant 10 secondes. Lors de tests, le matériau est resté fonctionnel pendant quatre cycles d’écriture-lecture-effacement-réécriture.

Le fait que le processus d’écriture puisse être réalisé à température ambiante implique également une consommation énegétique réduite.

« Nos travaux illustrent le potentiel des polysulfures simples pour le stockage mécanique des données, offrant une alternative potentiellement moins énergivore, plus dense et plus durable aux technologies actuelles », conclut la chercheuse.

En décembre dernier, une équipe chinoise avait dévoilé un stockage en diamant ultra-dense, permettant de conserver des données pendant des millions d’années.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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