Vecteur des plus grandes innovations de ces dernières décennies, l’informatique a été révolutionnée par une poignée d’hommes. Parmi ceux-ci, Steve Jobs, disparu en 2011, et dont l’action a changé à jamais notre conception de la technologie. SooCurious vous présente ce pionnier et génie.

Steve Jobs voit le jour le 24 février 1955 à San Francisco. Né d’une union hors mariage il est rapidement adopté par une famille d’accueil : les Jobs. Alors que le futur génie est encore tout jeune et n’a que deux ans, il déménage à Palo Alto avec ses parents et sa soeur qui vient de naitre. C’est là, quelques années plus tard, que son incroyable parcours professionnel débutera.

 

La maison des Jobs à Palo Alto :

Maison-Jobs-Palo-Alto

Après quelques expériences réussies chez Hewlett-Packard, où il fait ses premiers pas informatiques et rencontre Steve Wozniak, Jobs s’inscrit à l’université de Reed, à Portland, en 1972. Après seulement un semestre, il finit par abandonner ses études pour se consacrer à sa passion de la technologie qui le conduit à travailler chez Atari, l’éditeur de jeux vidéo. Nous sommes en 1974 et Jobs n’a encore rien révolutionné, bidouillant seulement quelques appareils électroniques ci et là.

A cette époque, alors qu’il se cherche encore, Jobs entreprend plusieurs révolutions personnelles, notamment dans son mode de vie. C’est dans cette optique qu’il entreprend un voyage en Inde en 1975. A son retour, sept mois plus tard, il a changé de look, arborant un crâne rasé et des vêtements traditionnels indiens. Sa passion de l’informatique, elle, est toujours intacte, et il reprend son activité chez Atari. Il y retrouve son désormais ami, Steve Wozniak, et les deux hommes entament leur aventure professionnelle, celle qui les mènera vers les sommets.

 

Steve Wozniak :

Steve-Wozniak

Toujours en 1975, Jobs et Wozniak conçoivent l’Apple I, leur premier ordinateur personnel. Tandis qu’ils le présentent au Homebrew Computer Club, qui réunit le monde de l’informatique de la Silicon Valley entre 1975 et 1986, les deux hommes s’opposent sur un point : alors que Wozniak veut distribuer les plans du Apple I gratuitement pour permettre à ses pairs de reproduire la machine, Jobs, lui, voit déjà plus loin et veut commercialiser son produit. Dans cette optique, ils fondent Apple, en 1976.

En 1977, forte d’un investissement de 250 000 $ de Mike Markkula, qui embarque dans l’aventure, Apple commercialise l’Apple II. L’ordinateur personnel, qui sort 3 ans avant celui d’IBM, rencontre un franc succès et permet à l’entreprise californienne d’être introduite en bourse en 1980. Jobs n’a alors que 25 ans, et devient multimillionnaire. C’est à cette époque, et alors qu’il travaille sur ses projets suivants, le Macintosh et le LISA, que les collaborateurs de Jobs découvrent son comportement autoritaire, presque dictatorial.

 

L’Apple II : 

Apple-II

En 1984, alors que le Macintosh vient d’être lancé, des tensions apparaissent entre Steve Jobs et John Sculley, que le fondateur de la marque à la pomme a pourtant engagé en 1983 pour prendre la tête du groupe Apple. Jobs est alors débarqué de sa propre entreprise, et en crée une seconde : NeXT. Après un succès relatif avec sa nouvelle société, il rachète Pixar en 1986 et investit massivement dans celle-ci. Finalement, au bout de presque une décennie improductive, un partenariat Pixar-Disney accouche de Toy Story, en 1995, et le film est une immense réussite et permet l’apparition d’autres oeuvres à succès.

Fort de ses accomplissements d’homme d’affaires confirmé, Jobs prend finalement une revanche sur la vie en 1996. Cette année-là, 12 ans après son éviction d’Apple, l’entreprise rachète NeXT. La marque à la pomme est alors au bord de la faillite, et a besoin de son fondateur pour redresser ses finances. Rapidement, Jobs justifie son retour avec plusieurs innovations bien senties et commence à redresser Apple.

 

L’iPhone, l’une des plus grandes innovations initiées par Jobs :

Iphone-3

En 1998, Apple lance l’iMac et amorce un vrai retour aux affaires. Suivent alors l’iPod et l’iTunes en 2001, l’iTunes Store en 2003, l’iPhone en 2007 et finalement, l’iPad en 2010. Ainsi, en l’espace d’une dizaine d’années, Jobs dématérialise la musique, mais réinvente aussi le baladeur mp3, le téléphone mobile et inaugure le marché des tablettes tactiles. Surtout, il réinvente le marketing et s’impose comme l’un des meilleurs vendeurs du monde. Tant et si bien que ses keynotes deviennent de véritables shows. Il y présente alors ses produits d’une manière innovante, captivant son public tout en le gardant en haleine jusqu’à son désormais célèbre « one more thing ». A ce moment-là, le clou du spectacle, Steve Jobs annonce sa dernière nouveauté, le dernier appareil que des millions de fans s’arracheront.

Comme beaucoup de grands hommes avant lui, Steve Jobs est rattrapé par des soucis de santé. En 2004, il est atteint d’une forme rare de cancer du pancréas. Et malgré une transplantation du foie en 2009, son état de forme se dégrade progressivement. Il finit donc par devoir annoncer sa maladie au monde, puis par démissionner en 2011. Avant de s’éteindre la même année à l’âge de 56 ans, il s’assure de sa succession et désigne son remplaçant : Tim Cook. Le monde, lui, gardera un souvenir impérissable d’un des plus grands visionnaires de l’Histoire.

 

Steve Jobs présente l’iPhone en 2010 :

Jobs-Iphone

Steve Jobs a révolutionné la technologie et lui a apposé sa marque comme peu d’hommes avant lui. Et à l’image de Alexander Graham Bell, inventeur du téléphone, ou de Thomas Edison, pionnier de l’électricité ou encore du cinéma, il laisse à la postérité un héritage impérissable. Si ce type de personnages emblématiques de la technologie vous intéresse, découvrez également cet hommage à Ray Tomlinson, l’homme qui a révolutionné le monde en inventant le mail.

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