
Il y a quelques jours, la technologie Star Catcher Network a permis la transmission de plus d’un kilowatt d’énergie au centre spatial Kennedy de la NASA, ce qui constitue un nouveau record.
Des avancées récentes
En 1941, l’auteur de science-fiction Isaac Asimov évoquait l’idée d’une transmission d’énergie solaire depuis l’espace, des décennies avant que des ingénieurs ne se penchent sérieusement sur la question.
Le concept est plutôt simple : placer en orbite des panneaux solaires capables de convertir l’énergie captée en micro-ondes et de la renvoyer vers des installations terrestres. Principal avantage d’une telle configuration : une production homogène et continue d’énergie (absence de couverture nuageuse et ensoleillement permanent).
Si les « fermes orbitales » d’Asimov ne sont pas pour demain, des progrès sérieux ont été réalisés en ce sens ces dernières années. Actuellement, l’objectif est d’assurer la transmission sans fil d’énergie entre engins spatiaux, ce qui permettrait de pallier une limitation de satellites actuels.
Lasers? ✅
— Star Catcher (@StarCatcherInd) November 17, 2025
Space? ✅
Space lasers?! ✅
No, we aren't building the Death Star. We're building the first power grid in space.
Today's satellites can't generate enough power on their own to meet the growing demand for satellite services like real-time remote sensing,… pic.twitter.com/gS4y8XMPMk
La quantité d’électricité fournie par les panneaux solaires s’avérant limitée, alimenter les engins les plus complexes impliquent de plus grandes surfaces de collecte, ce qui se répercute sur leur taille, leur poids et leurs coûts de lancement.
Star Catcher dépossède la DARPA de sa couronne
L’approche adoptée par Star Catcher se révèle similaire à celle de l’Agence pour les projets de recherche avancée de défense américaine (DARPA), qui avait réussi à transmettre 800 watts d’énergie sans fil en juin dernier. Plutôt que de générer des micro-ondes, un réseau de panneaux solaires alimente un laser optique multispectral qui peut être pointé sur un satellite client, avec des longueurs d’ondes s’adaptant aux cellules cibles.
En d’autres termes : cela s’apparente au fait de pointer une loupe sur l’engin spatial, afin de maximiser la quantité d’énergie produite sans augmenter la surface de collecte ou modifier l’architecture des panneaux solaires. Selon l’entreprise, ceux-ci pourraient produire entre deux à dix fois plus d’électricité.
Prévue pour l’année prochaine, la première démonstration spatiale pavera la voie à un réseau électrique orbital résilient.
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
Étiquettes: énergie, panneau solaire, record
Catégories: Technologie, Actualités