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Bien dormir réduirait de 42 % le risque de souffrir d’insuffisance cardiaque

Cette vaste étude a impliqué plus de 400 000 sujets

Impliquant l’analyse des données de près d’un demi-million de sujets britanniques, cette nouvelle étude d’observation suggère que des habitudes de sommeil saines sont associées de façon significative à des taux plus faibles d’insuffisance cardiaque.

Une corrélation significative

Ces dernières années, de nombreuses recherches ont été menées sur la relation entre un sommeil de mauvaise qualité et diverses maladies. La plupart de ces études se concentrant sur les implications potentielles pour la santé de comportements spécifiques en matière de sommeil, tels que la durée globale du sommeil ou l’impact du manque de sommeil. Dans le cadre de ces nouveaux travaux, présentés dans la revue Circulation, les chercheurs ont spécifiquement étudié leur relation avec le risque d’insuffisance cardiaque.

Pour ce faire, l’équipe a examiné les données de 408 802 sujets britanniques adultes ayant été suivis pendant dix ans et a attribué à chacun d’entre eux un score global de qualité du sommeil basé sur cinq mesures spécifiques : durée du sommeil, insomnie, ronflement, somnolence diurne et chronotype (lève-tôt, couche-tard…).

Il s’est avéré que les sujets ayant obtenu le score le plus élevé étaient 42 % moins susceptibles de souffrir d’un épisode d’insuffisance cardiaque par rapport à ceux ayant obtenu le score le plus faible. Ce taux de réduction du risque a été calculé après ajustement d’un certain nombre d’autres facteurs connus pour influencer les maladies coronariennes, notamment les variations génétiques, le diabète et l’hypertension.

En examinant individuellement les différentes mesures prises en compte, les chercheurs ont constaté que les lève-tôt et les sujets déclarant dormir entre 7 et 8 heures par jour présentaient respectivement un risque d’insuffisance cardiaque 8 % et 12 % plus faible. La simple absence de troubles du sommeil entraînait quant à elle une réduction de 17 % du risque, tandis que les sujets ne déclarant pas de somnolence diurne étaient 34 % moins susceptibles de souffrir de ce type d’insuffisance.

Si vous souffrez de troubles du sommeil, ces 10 habitudes devraient vous permettre de l’améliorer significativement — Marcos Mesa Sam Wordley / Shutterstock.com

Mieux comprendre l’influence du sommeil sur la santé

« Les habitudes en matière de sommeil sont interdépendantes. Le corps humain régule en effet ce dernier de manière holistique afin de maintenir une constance globale dans son intensité, sa qualité et sa durée », écrivent les auteurs de l’étude. « En évaluant conjointement ces comportements, notre étude fait écho aux résultats mis en évidence par de précédentes recherches. »

Ces nouveaux travaux se heurtent bien sûr aux mêmes limites que la plupart des études d’observation. Les habitudes et comportements liés au sommeil sont auto-déclarés, ce qui entraîne souvent un biais de rappel, tandis qu’aucun lien direct de cause à effet ne peut être explicitement établi entre ces types de comportements et l’insuffisance cardiaque. Toutefois, de tels résultats contribuent à approfondir notre compréhension de l’influence du sommeil sur la santé, en mettant en évidence davantage de variables susceptibles de l’affecter.

— puhhha / Shutterstock.com

Par Yann Contegat, le

Source: American Heart Association

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