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— Portia Mendigo / Shutterstock.com

Une équipe de chercheurs, dans une première du genre, a récemment entrepris une simulation préoccupante explorant les implications d’un emballement de l’effet de serre sur notre planète. Les résultats de cette étude peignent un tableau terrifiant d’une Terre devenue aussi inhospitalière que Vénus, avec des températures grimpant de manière spectaculaire en l’espace de quelques siècles.

Cette simulation illustre l’impact dramatique d’un effet de serre devenu incontrôlable et difficile à inverser. La recherche, publiée dans Astronomy & Astrophysics, a été menée par une équipe de l’université de Genève (UNIGE) et du Centre national français de la recherche scientifique (CNRS). Elle explore les conséquences si l’effet de serre était capturé dans l’atmosphère terrestre comme sous une couverture thermique d’urgence.

En cas d’augmentation excessive de cet effet, la libération de vapeur d’eau provenant de l’évaporation des océans pourrait devenir mortelle. Guillaume Chaverot, chercheur postdoctoral à l’UNIGE, explique qu’il existe un « seuil critique pour cette quantité de vapeur d’eau, au-delà duquel la planète ne peut plus se refroidir ». Le processus s’emballe alors, conduisant à l’évaporation totale des océans et à des températures atteignant plusieurs centaines de degrés.

Les chercheurs ont poussé cette idée d’emballement de l’effet de serre jusqu’à sa conclusion naturelle, révélant des modifications profondes de la structure de l’atmosphère, avec des nuages très denses se développant dans la haute atmosphère. Outre le tableau alarmant pour l’avenir de la Terre, les chercheurs estiment que leur étude pourrait également fournir des indices sur la recherche de vie extraterrestre dans les systèmes exoplanétaires. L’observation de l’« empreinte » des nuages pourrait ainsi être détectée sur des exoplanètes dotées d’une atmosphère.

Cependant, la situation semble catastrophique dans le cas des terres. Les chercheurs avertissent que si 10 mètres de la surface de l’océan s’évaporaient, la pression atmosphérique augmenterait considérablement au niveau du sol. En quelques siècles seulement, la température au sol pourrait dépasser 500 degrés Celsius, atteignant éventuellement 273 bars de pression de surface et plus de 1 500 degrés Celsius, lorsque tous les océans seraient évaporés.

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1 Commentaire
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ozarmes
ozarmes
3 mois

Le problème de tous ces chercheurs c’est de projeter à l’infini les éléments de leur raisonnement et effectivement de présenter des conclusions plus dramatiques…… on va attendre l’étude qui dit le contraire !!