
Il est généralement estimé que les endroits les plus profonds de la planète sont des environnements hostiles où la vie ne peut généralement pas prospérer. Pourtant, une nouvelle étude a prouvé le contraire puisqu’il a été découvert qu’il existe une diversité microbienne étonnamment élevée dans certains environnements souterrains.
Les mines d’or, les aquifères, les forages profonds du fond marin et les fissures humides de la croûte terrestre. Tous ces endroits ont un point en commun : ils sont tous localisés dans les grandes profondeurs terrestres, là où la lumière est quasiment absente. Jusqu’à présent, les experts ont pensé que cette absence de lumière rendait ces endroits peu propices au développement de la vie. Quelle ne fut donc pas la surprise de tous lorsqu’une étude publiée dans la revue Science Advances a montré qu’il existe une vaste diversité microbienne dans ces environnements souterrains où l’apport énergétique est faible.
Cette étude de grande envergure réalisée par les chercheurs du Marine Biological Laboratory de Woods Hole, aux États-Unis, s’est étalée sur une durée de 8 ans et a pris en compte des endroits qui se situent jusqu’à 491 mètres sous le fond marin et jusqu’à 4 375 mètres sous terre. Les résultats ont montré qu’au lieu d’être rare et uniformisée, la diversité dans les environnements souterrains profonds peut facilement rivaliser, voire dépasser la diversité de la surface. Notons que l’étude a également permis de constater que les microbiomes marins et terrestres diffèrent grandement en composition, alors que leur niveau de diversité est similaire.
Cette découverte est très intéressante, dans la mesure où ces vastes réservoirs souterrains de diversité inexploités offrent de grandes opportunités pour la bioprospection de nouveaux composés et médicaments. Par ailleurs, d’étranges anomalies dans le manteau terrestre déconcertent les scientifiques.