Les personnes avec un score élevé de psychopathie sont moins susceptibles de bouger la tête lorsqu’elles s’expriment. Si cette forme subtile de communication non verbale avait été précédemment mise en évidence chez des sujets masculins, de nouveaux travaux indiquent qu’elle concerne également les femmes.
Des expériences révélatrices
La psychopathie se caractérise principalement par l’absence d’empathie, le mensonge pathologique et la manipulation. Bien que l’impulsivité soit également étroitement liée à ce trouble, démasquer un individu en étant atteint s’avère rarement aisé, en raison de sa capacité à dissimuler ces différents traits.
Au fil des années, différents travaux ont permis de déceler un certain nombre de signes révélateurs dans le langage corporel des psychopathes, tels que des gestes de la main ou des clignements d’yeux plus fréquents, ainsi que moins de mouvements de tête chez les hommes.
Afin de déterminer si cette dernière caractéristique s’appliquait également à l’autre sexe, des chercheurs ont filmé des entretiens cliniques, au cours desquels le degré de psychopathie de 213 femmes incarcérées a été évalué.
Un algorithme de détection automatisé a ensuite été utilisé pour suivre précisément les mouvement de leur tête. Dans l’ensemble, les chercheurs ont constaté que ceux-ci s’avéraient bien plus subtils chez les participantes avec un score élevé de psychopathie, ayant passé la majeure partie de l’entretien dans une « zone de mouvement minimal ».
Une dynamique corporelle caractéristique
Selon les auteurs de l’étude, publiée dans la revue Personality and Individual differences, ces résultats « révèlent une dynamique corporelle caractéristique des femmes ayant un score élevé de psychopathie, caractérisée par un positionnement plus stationnaire de la tête ».
Notant qu’il est souvent difficile de repérer un psychopathe en se basant sur sa personnalité apparente, les chercheurs soulignent l’importance de connaître les indices non verbaux susceptibles de les trahir.
Selon de récents travaux, ce trouble serait également nettement plus répandu chez les femmes qu’on ne le pensait.
Par Yann Contegat, le
Source: IFL Science
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