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Ces sculptures géantes de chameaux dans le nord de l’Arabie remontent à l’âge de pierre

Aujourd'hui désertique, le site comportait autrefois des prairies, des arbres et des lacs

― AFZAL KHAN MAHEEN / Shutterstock.com

Une étude internationale parue le 15 septembre dernier indique que des sculptures de dromadaires découvertes dans le nord de l’Arabie saoudite auraient au moins 7 000 ans d’âge. Les sculptures ont été découvertes en 2018 dans trois éperons rocheux du désert d’Al-Jouf. À l’époque, les archéologues avaient estimé leur datation au début de notre ère.

Des sculptures vieilles de 8 000 ans

Des sculptures géantes de chameaux ont été découvertes dans le nord de l’Arabie. Elles remontent à l’âge de pierre. L’étude publiée dans le Journal of Archaeological Science Reports indique que lors de la découverte des sculptures, les archéologues ont tout d’abord cru qu’elles avaient environ 2 000 ans. Elles avaient des similitudes avec des œuvres sculptées du site jordanien proche de Pétra, d’époque nabatéenne. Un programme de recherche lancé avec le ministère saoudien de la Culture, l’Institut allemand Max-Planck de science de l’histoire humaine et le CNRS a ensuite permis de dater les sculptures avec précision.

Remontant à 8 000 ans, les sculptures de dromadaires ont probablement été sculptées entre 6 000 ans et 5 000 ans avant J.-C., lorsque la région était plus humide et plus fraîche. Le site est aujourd’hui désertique. En revanche, il était constitué de prairies, d’arbres et de lacs à l’époque. Des dromadaires, des chevaux et d’autres animaux y erraient en liberté, ont indiqué les chercheurs.

Un point de rencontre pour les tribus nomades ?

Les chercheurs ne savent pas pourquoi ces sculptures ont été placées à cet endroit. Selon l’une de leurs théories, il pourrait s’agir d’un point de rencontre pour les tribus nomades. « L’une des fonctions des sites d’art rupestre en général n’est pas seulement dans le symbolisme et la croyance réels qui pourraient être liés à l’imagerie. C’est une façon de marquer l’espace, c’est l’endroit où nous venons nous rencontrer », a expliqué Maria Guagnin, archéologue à l’Institut Max-Planck de science de l’histoire humaine et auteure principale de l’étude.

Les chercheurs ont également noté que les reliefs se trouvaient à quelques mètres au-dessus du sol. Ainsi, leurs sculpteurs ont dû construire des échafaudages pour les créer. En outre, ils ont également expliqué que les sculptures avaient été fabriquées avec des outils en pierre appelés chert. Il fallait parcourir au moins 15 kilomètres de distance pour trouver ces outils.

Enfin, l’archéologue Maria Guagnin a indiqué que la fonction du site a été maintenue pendant plusieurs générations. « Les communautés néolithiques sont revenues à plusieurs reprises sur le site du chameau, ce qui signifie que son symbolisme et sa fonction ont été maintenus pendant de nombreuses générations. »

Par Kanto Andriamanjatoson, le

Source: Live science

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