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Une sculpture de Jésus-Christ refait surface dans les vestiges d’une cité médiévale en Turquie

Elle a été découverte en 1892 dans les ruines de l’ancienne cité d’Ani

Enceinte d'Ani, près de la Porte de Kars
Enceinte d’Ani, près de la porte de Kars — © Christian Koehn / Wikimedia Commons

Située dans l’est de la Turquie, la cité antique d’Ani est un site archéologique connu pour les ruines de ses magnifiques églises médiévales. Les premières fouilles sur le site ont commencé il y a plus d’un siècle, et les archéologues y ont fait des découvertes exceptionnelles, dont un magnifique relief médiéval représentant Jésus-Christ.

À la découverte de la cité aux 1 001 églises

Ani est une ville arménienne médiévale située dans la province turque de Kars, juste à côté de la frontière avec l’Arménie. Si la ville a abrité 23 civilisations différentes au cours de son histoire, Ani a pris son essor au Ve siècle de notre ère et était devenue une ville florissante lorsque Achot III le Miséricordieux, roi bagratide d’Arménie, y transféra sa capitale en 961. C’est au cours de cette période de prospérité qu’ont été bâties les nombreuses églises de la cité médiévale dont les ruines se dressent encore dans le magnifique paysage de la cité ancienne. Ces bâtisses religieuses lui ont même valu le surnom de « cité aux 1001 églises ».

Les églises ne sont cependant pas les seuls vestiges de l’ancienne gloire d’Ani. Depuis le début des fouilles sur le site en 1892, les archéologues y ont en effet identifié des mosquées, des remparts, une citadelle, un bain public, un palais seldjoukide, de nombreuses maisons, mais aussi bon nombre d’autres bâtiments et structures dont la nature n’a pas encore été identifiée. Outre les grands édifices, les chercheurs y ont également découvert de nombreuses reliques, dont un relief médiéval artificiel représentant Jésus-Christ.

Une statue qui illustre l’apogée de la cité d’Ani

Découvert par l’archéologue russe Nikolaï Yarkovlevitch Marr au cours des toutes premières fouilles sur le site, ce chef-d’œuvre en pierre avait été conservé dans les réserves du musée d’archéologie et d’ethnographie de Kars depuis lors. Plus d’un siècle après sa découverte initiale, cette statue du Christ va finalement être dévoilée au public au cours d’une exposition intitulée « Ani’s Story ». Outre cette impressionnante représentation de Jésus-Christ, l’exposition présentera en tout 244 artefacts, dont 196 objets qui seront exposés pour la première fois.

Les archéologues décrivent la statue du Christ ainsi : « Au centre et en bas du relief se trouve le portrait d’un saint. Au-dessus, Jésus-Christ est représenté debout sur un trône, de face. De chaque côté, deux soldats lui présentent des offrandes. » Concernant les origines du relief, les chercheurs estiment qu’il date du XIe au XIIe siècle de notre ère, à l’apogée du royaume arménien d’Ani. Cette période a vu l’essor de l’architecture en pierre et des reliefs figuratifs détaillés dans les églises et monastères d’Ani, soulignant l’importance religieuse et culturelle de la ville.

Cette statue témoigne ainsi de la complexité de la technique du haut-relief figuratif dans l’architecture ecclésiastique de l’ancienne cité médiévale. Les experts ont également expliqué que c’est aussi la preuve qu’Ani a non seulement été un centre commercial et culturel, mais aussi un carrefour spirituel et religieux, alliant les traditions chrétiennes aux influences orientales et byzantines. De fait, les responsables de l’exposition ont ainsi conclu que ce relief en pierre est considéré comme l’une des pièces les plus importantes de la collection muséale de l’ancienne cité d’Ani.

Par ailleurs, en Norvège, la découverte d’une pièce d’or byzantine représentant Jésus intrigue les archéologues.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Arkeonews

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