— Gary Webber / Shutterstock.com

En début de semaine, une forte mobilisation a permis de sauver plus d’une centaine de dauphins-pilotes échoués sur les côtes du Sri Lanka. Selon les autorités locales, il s’agirait du plus grand échouage jamais connu par le pays.

Un sauvetage spectaculaire

Grâce aux efforts conjoints de la marine sri-lankaise et de nombreux locaux, 120 globicéphales impliqués dans un échouage massif survenu dans la nuit de lundi à mardi ont pu être sauvés. D’après l’autorité nationale de protection de l’environnement marin (Mepa), qui a indiqué que les causes de l’échouage n’étaient pas encore connues, il est très inhabituel qu’un si grand nombre de dauphins-pilotes atteignent les côtes.

« Nous avons utilisé nos petits patrouilleurs côtiers pour repousser un par un les cétacés vers le large », a expliqué Indika de Silva, porte-parole de la marine sri-lankaise. « Malheureusement, deux d’entre eux sont morts des suites de blessures survenues lors de leur échouage. »

Le banc de globicéphales à nageoires courtes aurait commencé à s’échouer sur les plages de Panadura, à environ 25 kilomètres au sud de Colombo, la capitale du pays, peu avant le crépuscule. En l’espace de quelques heures, plus d’une centaine de ces créatures très sociales pouvant mesurer jusqu’à 6 mètres de long et peser une tonne se seraient retrouvées sur les côtes sri-lankaises.

Cet impressionnant sauvetage est intervenu quelques semaines seulement après l’échouage de 470 dauphins-pilotes en Tasmanie, où seuls une centaine de cétacés avaient pu être sauvés, malgré d’importants moyens déployés pendant près de cinq jours.

Différentes hypothèses pour tenter d’expliquer de tels phénomènes

Bien que différentes théories aient été formulées pour tenter d’expliquer la récurrence des échouages massifs impliquant des globicéphales, la cause exacte de ce phénomène reste pour l’heure un mystère.

Certains experts affirment que les animaux pourraient suivre les poissons qu’ils chassent jusqu’au rivage et se retrouver désorientés, tandis que d’autres pensent que le fait que les globicéphales évoluent en larges bancs implique la possibilité qu’un seul individu puisse conduire des groupes entiers à s’échouer.

Enfin, une autre hypothèse met directement en cause l’écholocalisation des dauphins-pilotes, qui se révèlerait beaucoup moins efficace dans les eaux peu profondes, et augmenterait par conséquent le risque que des groupes s’échouent sur une large zone, en particulier sur les rivages en pente douce.

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