L’entreprise française Sanofi et le britannique GSK ont lancé les premiers essais cliniques sur l’Homme d’un candidat-vaccin contre le Covid-19. Il s’agira des phases 1 et 2 des tests, « une étape importante et un pas de plus vers le développement d’un vaccin potentiel pour nous aider à vaincre le Covid-19 » déclare le vice-président exécutif de Sanofi Pasteur, Thomas Triomphe, dans un communiqué.

Le combo Sanofi/GSK : un partenariat prometteur ?

Pour information, Sanofi est une entreprise transnationale française qui oeuvre notamment dans le domaine de la pharmaceutique et des vaccins. Quant à GSK ou GlaxoSmithKline, c’est une multinationale britannique qui figure parmi les dix géants de l’industrie pharmaceutique mondiale.

Le candidat-vaccin, mis au point par les deux entreprises, est basé sur une technologie à base de protéine recombinante de Sanofi à laquelle s’ajoute un adjuvant – un agent pharmacologique ou immunologique qui améliore la réponse immunitaire d’un vaccin – développé par GSK. Selon le communiqué, « les études précliniques révèlent un profil de sécurité et d’immunogénicité prometteur ».

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Les centaines de millions de doses ont déjà été précommandées

Dans le cadre de ces tests de phases 1 et 2, les laboratoires vont mener un essai randomisé sur 440 participants en bonne santé afin d’« évaluer la tolérance et la réponse immunitaire du candidat-vaccin » sur leur organisme, explique Le Monde. Roger Connor, le président de GSK Global Vaccines, a confié attendre les résultats de cette étude avec impatience car « s’ils sont positifs, cela nous permettra de passer à la phase 3, la dernière avant la commercialisation, d’ici à la fin de l’année ».

Si tout se passe bien, Sanofi et GSK pourront demander une homologation dans le premier semestre de 2021 après quoi ils se lanceront dans la fabrication d’un milliard de doses en 2021 qu’ils s’engagent à mettre à disposition de tous. Néanmoins, certains pays ont déjà pris de l’avance et ont réservé des doses de ce candidat-vaccin une fois homologué. C’est notamment le cas des États-Unis qui ont commandé 100 millions de vaccins avec une marge de 500 millions de doses supplémentaires à long terme, de la Commission européenne qui a réservé 300 millions de vaccins et du gouvernement britannique qui disposera de 60 millions de doses.

Par ailleurs, ce candidat-vaccin de Sanofi et GSK n’est pas le seul candidat en lice pour vaincre le Covid-19. Le laboratoire américain Pfizer et la start-up Moderna ont également concocté un candidat-vaccin qui en est déjà à sa phase 3. Sanofi élaborerait également en parallèle de sa collaboration avec GSK un autre candidat-vaccin à base d’acide ribonucléique (ARN) en partenariat avec Translate Bio. Quel vaccin sera homologué en premier ?